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Coronavirus: l’enseigne de chaussures André placée en redressement judiciaire

L’enseigne de chaussures André, achetée en 2018 par le site de vente en ligne Spartoo, a été placée en redressement judiciaire après avoir dû déposer le bilan le 23 mars, a annoncé mercredi le PDG de Spartoo, les magasins perdant « entre 3 et 4 millions d’euros depuis 15 jours ».

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André, dont les quelque 150 points de vente sont fermés à la suite des mesures gouvernementales contre le coronavirus, emploie environ 600 salariés, a précisé lors d’une conférence téléphonique Boris Saragaglia.

Le placement en redressement judiciaire de l’enseigne avait été demandé le 23 mars dernier lors d’une audience devant le tribunal de commerce de Grenoble, où se trouve le siège de Spartoo, et la décision a été validée mardi, a ajouté l’entrepreneur.

« Nous perdons 250 000 euros par jour de chiffre d’affaires »

Les salariés, dont la plupart sont au chômage technique ou en télétravail, ont été informés de la décision.

« Nous perdons 250 000 euros par jour de chiffre d’affaires » depuis la décision gouvernementale de fermer les commerces « non essentiels », a ajouté M. Saragaglia. Il a expliqué avoir demandé un prêt de 12 millions d’euros à la BPI (Banque publique d’investissements), « qui [lui] a refusé ».

En 2019, André a enregistré un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, mais essuyé des pertes de 10 millions.

« C’est le pire des cauchemars »

Depuis dix-huit mois que Spartoo a racheté André, « on a subi les ‘gilets jaunes’ puis, en pleine période de soldes, les grèves liées à la réforme des retraites », et maintenant la pandémie de Covid-19, souligne le PDG.

L’entreprise a eu beau « anticiper » les problèmes liés au coronavirus – « on a vu la Chine fermer ses magasins, puis l’Italie, on a compris », a confié M. Saragaglia, dès fin février en s’engageant dans une procédure de conciliation, « malheureusement la fermeture nette et franche [des points de vente] a précipité » la chute de l’enseigne.

« C’est le pire des cauchemars », a expliqué le PDG, qui « veut se battre » et trouver rapidement « un plan B ».

Créé en 1896, André avait été acheté en juillet 2018 au groupe Vivarte par Spartoo, fondé en 2006.

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