Mario Klingemann, un artiste allemand, a publié le 30 mars sur sa chaine YouTube la vidéo d’une IA en train de créer des visages. La nouveauté introduite par Klingemann est de lié cette génération avec les rythmes de la musique. Le résultat est amusant, intrigant, et en cas de pause hasardeuse carrément effrayant.

l’IA et les données au service de l’art

Le développement de technologies de pointe comme l’IA ou le deep learning, cela ne peut pas être que de l’innovation froide. Il y a toujours de petits rigolos, ou ici des artistes, pour manipuler les techniques et en faire de l’art.

C’est la démarche de Mario Klingemann, un artiste allemand, chef de file du courant artistique Neural Network Art. Il faut comprendre qu’il crée de l’art grâce au code, à l’IA et aux data depuis de nombreuses années. En 2017, il a notamment été en résidence chez Google Art and Culture. Là-bas il a créé un logiciel reprenant la théorie selon laquelle toute personne est a six poignées de mains de n’importe quel inconnu dans le monde. Le logiciel montrait comment avec six œuvres intermédiaires deux œuvres n’ayant rien à voir entre elles étaient liées.

Sa nouvelle performance a été basée sur la technique déjà éprouvée de la génération de visage réaliste par une IA alimenté par une base de données suffisante. Il a utilisé le réseau génératif StyleGAN2 de Nvidia, disponible en open source depuis 2019, et l’a légèrement modifié.

Des visages aux rythmes de la musique par Klingemann

Cette modification consistait à ajuster les résultats de l’IA en fonction du spectre sonore d’un fichier audio donné. Le principe est simple, plus les basses sont fortes, plus le visage est expressif. Klingemann a choisi une musique disponible en accès libre sur CcMixer, Triggernometry de Kraftamt, et a laissé faire le logiciel. Voyez plutôt :

Le résultat de ses visages se déformant au rythme de la musique est perturbant. Lire la vidéo en image par image permet, elle, d’atteindre des absurdités horrifiques remarquables. Des abonnés de Mario Klingemann se sont empressés d’en publier un florilège sur les réseaux sociaux. L’artiste allemand, lui, a publié une seconde vidéo dès le lendemain, en espérant qu’il y’en ait d’autres qui suivent.