Publicité

«J’allais à Stade 2 en pleurant»: une ex-journaliste dénonce, France TV ouvre une enquête

Clémentine Sarlat Panoramic

Ex-journaliste de France TV, Clémentine Sarlat dénonce dans l'Equipel'attitude de certains anciens collègues au sein du service des sports.

Un témoignage courageux. Et accablant. Dans un entretien à L’Equipe ce samedi, la journaliste Clémentine Sarlat a expliqué pourquoi elle a décidé de quitter France Télévisions en 2018. Entre blagues douteuses, harcèlement moral et promesses non-tenues, elle raconte notamment son retour de grossesse. «J’allais à Stade 2 en pleurant. Pour la préparation de l’émission, personne ne me parlait, ils m’avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef (...) Du coup je n’étais pas impliquée, c’est vrai, mais j’avais l’impression d’un coup de poignard dans le dos. Surtout que le retour d’un congé maternité est une période fragile pour les femmes», raconte-t-elle au quotidien sportif.

« Un jour, lors d’un duplex, j’ai entendu dans l’oreillette un homme en régie dire « Tu crois qu’elle suce elle aussi ? » C’est violent. »

Clémentine Sarlat est également revenue sur ses débuts à France Télévisions, et sur les remarques plus que douteuses de certains journalistes : «Un jour, lors d’un duplex, j’ai entendu dans l’oreillette un homme en régie dire «Tu crois qu’elle suce elle aussi ?» C’est violent.» Quant à l’ambiance du service des sports de la chaîne, elle dénonce notamment les comportements sexistes qui y sévissent : «On côtoie des gens géniaux, mais aussi des gros cons. Avec les vieux, dès que je mettais une jupe, j’avais forcément le droit à une réflexion.» Et ce n’est pas le cas dans toutes les rédactions : «J’ai travaillé pour TF1 pendant la Coupe du monde de rugby, ça m’a fait bizarre, tout le monde était normal.»

Du silence au podcast

Avant cet entretien à L’Equipe, Clémentine Sarlat n’avait pas osé en parler : «On n’a pas d’appui (...) Je me suis toujours demandée si ce que j’avais vécu était assez grave pour prendre la parole. Mais MeToo fait comprendre conscience aux gens qu’on a le droit de dire qu’on vit un quotidien difficile.» Après cet épisode difficile à France Télévisions, la journaliste ne veut plus travailler «dans une rédac au quotidien (...) où on te discrédite en permanence en t’expliquant que tu n’es pas assez compétente, que t’es là seulement parce que t’es blonde aux yeux verts». Aujourd’hui, elle s’est tournée vers le podcast et elle se sent «indépendante et heureuse».

Sujet

«J’allais à Stade 2 en pleurant»: une ex-journaliste dénonce, France TV ouvre une enquête

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

À lire aussi