Certaines personnes font des intoxications en raison d'un usage excessif de gel hydroalcoolique. 1:47
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Virginie Salmen, édité par , modifié à
Les centres anti-poison sont débordés d’appels de personnes qui ont trop désinfecté leur maison ou qui utilisent excessivement du gel hydroalcoolique. "Ils se badigeonnent le corps avec des produits qui ne sont pas recommandés", s’inquiète Magalie Labadie, cheffe du service de centre anti-poison de Bordeaux.

L’épidémie de coronavirus provoque des effets inattendus... et potentiellement douloureux. Les centres anti-poison sont actuellement débordés d’appels de familles qui ont trop désinfecté leur maison, ou de personnes ayant utilisé excessivement du gel hydroalcoolique ou encore de l’alcool à brûler.

"Il y a des patients qui se décontaminent de manière excessive, ils vont s’enduire le corps avec par exemple du gel hydroalcoolique ou de l’acool à brûler. Ils se badigeonnent le thorax, les mains, le ventre et les jambes, avec des produits qui ne sont pas recommandés", s’inquiète Magalie Labadie, cheffe du service de centre anti-poison de Bordeaux, interrogée par Europe 1.

"Ils vont passer toute la maison à l’eau de javel et font des intoxications"

Certaine personnes ont tellement peur du coronavirus qu’elles passent toute leur résidence à l’eau de javel, au point de s’intoxiquer. "Ils vont passer toute la maison à l’eau de javel, ce qui fait qu’ils ont des intoxications. Ça se manifeste par des irritations oculaires ou des crises d’asthme", constate Magalie Labadie. Certains patients doivent même être hospitalisés.

Des enfants qui boivent une gorgée de gel hydroalcoolique

Les centres anti-poison constatent aussi des appels pour des enfants que leurs parents ont moins le temps de surveiller avec le télétravail. Certains mineurs sucent par exemple la pastille désinfectante des toilettes, ou boivent une gorgée de gel hydroalcoolique puisqu'avec la pénurie, les flacons ne disposent pas toujours de bouchon avec une sécurité enfants.

Si vous constatez un de ces cas chez vous, il est préférable de ne pas appeler le 15, engorgé par le coronavirus, mais de chercher plutôt sur internet le numéro du centre anti-poison le plus proche.