Coronavirus : ces produits délaissés à l'heure du confinement
Les premières semaines du confinement ont été marquées par une hausse exponentielle des achats de produits de grande consommation. Mais la période ne bénéficie pas à l'ensemble des rayons. Champagne, foie gras, snacking et crèmes solaires, mais aussi maquillage sont délaissés.
En période de confinement, certains produits valent de l'or. Imprimantes, cartouches d'encre, pâtes ou papier toilettes s'arrachent dans les supermarchés et remplissent les chariots de courses.
A l'inverse, certains produits semblent délaissés par les consommateurs. Selon le panéliste Iri trois catégories sont particulièrement touchées. Sur la semaine du 29 mars les ventes de droguerie et de parfumerie sont en recul de 14 %, tandis que celles d'hygiène enregistrent une baisse de 26 %. Même constat pour les ventes de spiritueux et champagnes qui enregistrent une chute de 20 %.
La beauté au placard
Les crèmes solaires (-89 %), le maquillage (-75 %), l'eau de toilette (-63 %) ou les laques (-62 %) ont été totalement délaissés par les Français pendant la deuxième semaine du confinement, selon les données du panéliste Iri. Privés de vacances mais aussi de sortie, les Français ont d'avantage privilégié des achats de première nécessité, comme le savon, en hausse de 93 %, à défaut de produits davantage liées à des interactions sociales.
Les consommateurs avaient par ailleurs anticipé les mesures de confinement. Les ventes de soins antibactériens visage ont ainsi explosé la semaine précédant le confinement (+230 %), même chose pour les soins du visage (+149 %). Les Français semblent donc puiser dans leurs réserves. Sur la deuxième semaine du confinement, les ventes de soins du visage sont ainsi en chute de 60 %.
L'alcool pénalisé
Autre secteur pénalisé par le confinement : les champagnes, dont les ventes ont chuté de 64 % pendant la deuxième semaine du confinement. Comme pour les produits d'hygiènes, les ventes d'alcool étaient en progression avant la période de confinement.
Avant le 15 mars, les achats de bières et cidres augmentaient de 2,3 %. Lors de la première semaine de confinement ces ventes étaient également en hausse de 3 %. Ces chiffres ne traduisent toutefois pas nécessairement une baisse de la consommation. Comme pour les produits d'hygiène, les Français peuvent privilégier les ressources dont ils disposent.
Changement des habitudes d'achat
Dans le domaine de l'alimentaire, le confinement a aussi modifié les habitudes d'achat. Chez les enseignes du groupe Casino, les catégories plaisir, tels que la confiserie, font moins de volume que les achats de première nécessité. Même constat pour le snacking. Une tendance confirmée par le panéliste Iri. Les ventes des produits souvent plébiscités en dehors du domicile, comme les sandwichs (-72 %), salades de fruits (-62 %) ou barres céréalières (-49 %) chutent fortement.
De son côté, la FNAC indique enregistrer un recul des ventes des appareils photos, souvent synonyme de départ en vacances. Les barbecues et fers à repasser, largement corrélés à la sociabilisation, sont également boudés par les Français qui préfèrent s'assurer un certain confort à domicile en investissant dans des tondeuses à cheveux, barbes et épilateurs.
Tifenn Clinkemaillie