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Sondage : La révélation Véran, le flop Ndiaye

Olivier Véran et Sibeth Ndiaye
Olivier Véran et Sibeth Ndiaye © FRANCOIS GUILLOT / AFP
Bruno Jeudy

Inconnu du grand public il y a encore un mois et demi, le ministre de la Santé fait un sans faute et gagne 35 points dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. La porte-parole Sibteh Ndiaye pâtit de ses gaffes et recule de six places. 

C'est un état de grâce inattendu au milieu d'une crise sanitaire sans précédent. Ministre de la Santé depuis cinquante jours, Olivier Véran est la révélation politique de l'année. Jusqu'à sa nomination le 16 février, ce médecin-député de 39 ans était un inconnu du grand public. Le voilà propulsé à la troisième place du palmarès des personnalités politiques : cet élu de Grenoble fait un bond inédit de 35 points et recueille 52% de « bonnes opinions ». Il faut remonter à juin 2012 pour retrouver pareille performance: à l'époque Jean-Marc Ayrault nouveau Premier ministre fait un bond de 37 points dans ce même classement. Sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem en gagne 28 ! Plongé dans la crise du coronavirus, Olivier Véran fait état d'une certaine maitrise dans ce moment de grande tension. Davantage dans la réserve, moins dans les certitudes arrogantes que certains intervenants gouvernementaux, il inspire la compétence. Il est majoritaire dans toutes les catégories de la population à l'exception des moins de 25 ans (47%) et des ouvriers et employés (42%). Rien ne semble toutefois atteindre le successeur d'Agnès Buzyn , pas même le spectaculaire revirement des autorités sur le port du masque. Au passage, il est nettement plus appréciée que sa prédécesseur qu'il écrase en duel (44% contre 23%). 

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Le Maire et Blanquer au top

L'opinion est globalement indulgente ce mois-ci avec les femmes et les hommes politiques. Ce palmarès compte 45 hausses et seulement deux baisses (Nicolas Hulot toujours en tête et Nicolas Sarkozy). Du coup, l'exécutif profite du réflexe légitimiste des Français par temps de crise . Le Premier ministre gagne 10 points et s'installe à la 2ème place de ce palmarès avec 53% de « bonnes opinions ». Il tire profit de ses prises de parole plutôt réussies. Il gagne à gauche (45%, +14), au RN (40%, +17) mais perd 4 points chez les LR. Emmanuel Macron lui remonte à la 11ème place avec 46% (+11). Il progresse surtout à gauche (34%, +12) et auprès des retraités (59%, +13). Mais cette amélioration doit être nuancée. Dans les duels testés par l'Ifop avec ses prédécesseurs, le président fait jeu égal avec Nicolas Sarkozy (40%/39%) et n'écrase pas François Hollande (44%/37%). L'exécutif tirera avantage de la progression inédite des cotes de popularité des ministres: Bruno Le Maire (50%, +9), Jean-Michel Blanquer (40%, +10), Gérald Darmanin (37%, +11), Christophe Castaner (36%, +10) et Florence Parly (30%, +13). Seule Sibeth Ndiaye (20%, +2) ne capitalise pas sur la bienveillance des Français. La porte-parole arrive même bonne dernière (à égalité avec le communiste Fabien Roussel) de ce classement !

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Mitigé pour Le Pen, positif pour Pécresse

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La stratégie agressive des leaders populistes ne paie pas. Marine Le Pen, qui fait feu de tout bois contre le président, n'engrange pas. Elle progresse certes de 4 points (32%) mais loin des 11 points récoltés par Macron. Idem pour Jean-Luc Mélenchon, moins critique certes, mais qui ne gagne que 5 points (40%). Dans l'opposition, les leaders Républicains tirent leur épingle du jeu : +11 pour Valérie Pécresse (45%), tout comme un autre président de région Laurent Wauquiez (38%, +11) et le maire de Nice Christian de Nice (37%, +11). Xavier Bertrand prend la tête des personnalités de droite préférées des Français à égalité avec François Baroin mais juste devant Nicolas Sarkozy. L'opinion salue enfin la sagesse du président (LR) du Sénat (41%, +7). Lequel a fait le choix de se ranger résolument derrière l'exécutif pendant la crise du coronavirus. Un choix payant pour l'instant. 

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