Votre métier n’est pas compatible avec le télétravail et vous avez peur de contaminer la personne avec qui vous vivez parce qu’elle vulnérable ? C’est-à-dire une personne âgée ou souffrant d’hypertension artérielle par exemple ? Pas de panique ! Depuis le 6 avril, vous pouvez demander un arrêt de travail à votre médecin traitant, ou à défaut, à un médecin de ville. Sur son site ameli.fr, l’Assurance maladie précise que cet arrêt permet de protéger les proches “à l’état de santé jugé fragile, au titre des pathologies listées par le Haut Conseil de la santé publique”.

Sont donc concernés : les personnes âgées de 70 ans et plus, les patients aux antécédents cardiovasculaires (hypertension artérielle compliquée, accident vasculaire cérébral ou coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV), les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie, les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale, ainsi que les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée et les malades atteints de cancer sous traitement. Si un de vos proches présente l’une de ces pathologies, vous pouvez donc prendre rendez-vous avec votre médecin traitant, ou à défaut un médecin de ville pour obtenir un arrêt de quinze jours, renouvelable si le confinement perdure. L’Assurance maladie encourage tous les individus concernés par ce dispositif à privilégier, si possible, la téléconsultation.

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Les médecins non informés ?

Quelques patients ayant repéré l’information en se connectant sur leur espace Ameli ont déjà effectué les démarches pour obtenir cet arrêt de travail. Mais tous les médecins n’auraient pas été tenus informés de ce nouveau dispositif par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). “Mon mari est vulnérable. J’ai alors contacté le cabinet de mon médecin pour obtenir un arrêt de travail, mais ni lui, ni sa secrétaire ne connaissaient cette mesure”, témoigne une patiente qui a malgré tout obtenu le document sans problème. Contacté par Capital, le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) Jean-Paul Ortiz affirme avoir découvert l’existence de ce dispositif ce mercredi 8 avril via la presse professionnelle. “Je vais vite diffuser l’information auprès de mes confrères car ils vont sans doute être beaucoup sollicités pour fournir ces arrêts de travail”, déclare-t-il. Jean-Paul Ortiz estime en tout cas qu’il s’agit “d’une bonne chose car ce dispositif permet d’éviter de ramener le coronavirus à la maison de contaminer les personnes les plus fragiles face à la maladie”.