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COVID-19 : Les Français désarmés dans leur guerre

L’Hexagone déplore plus de 10 000 morts et un manque criant de masques et de respirateurs

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Avec l’arrivée du beau temps, les policiers ont multiplié ces derniers jours les contrôles d’attestations de déplacement de piétons, notamment près de la tour Eiffel, à Paris. Photo AFP


Un des premiers pays occidentaux à déclarer la guerre au coronavirus, la France compte aujourd’hui plus de 10 000 morts et doit se battre avec un manque cruel de masques et de respirateurs.  

• À lire aussi: COVID-19: un mois de pandémie mondiale  

« Nous sommes en guerre », avait lancé le président Emmanuel Macron, il y a un mois, en imposant une série de mesures pour limiter la propagation.   

Cette déclaration-choc, qui a fait le tour du monde, n’a toutefois pas permis d’éviter que les hôpitaux de France, notamment dans la région parisienne, soient pris d’assaut.   

« Notre président a dit qu’on était partis pour la guerre, mais avec un nombre de lits de réanimation et de respirateurs très largement inférieur à l’Allemagne », se désole en entrevue le Dr Christophe Prudhomme, de l’Association des médecins urgentistes de France.   

Résultat, le nombre de morts est beaucoup plus important dans la République que chez son voisin. Des patients de certains départements ont même été transférés en Allemagne pour y être traités.   

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Le parisien : 8 avril 2020 Photo courtoisie

  

Médecins décédés  

Les hôpitaux de Paris, débordés, ont eux aussi dû transférer des patients dans les régions les moins touchées. À certains endroits, les salles d’opération sont maintenant destinées aux patients atteints de la COVID-19.   

Au cours des premiers jours de cette guerre, le décès de médecins et de membres du personnel soignant a ébranlé cette communauté tissée serrée. Le Dr Prud’homme connaissait lui-même un médecin de l’hôpital de Compiègne, dans la région de l’Oise, qui est décédé.   

« Ç’a créé un choc. Il y a eu plusieurs décès [de personnel soignant] en début de pandémie par défaut de protection suffisante », dit-il.   

Le manque de masques et de respirateurs a retenu l’attention là-bas aussi d’autant plus qu’une importante entreprise a fermé son usine de fabrication il y a quelques années.   

Couvre-feu pour les joggeurs  

Le Dr Prudhomme dénonce aussi les coupes budgétaires dans les hôpitaux publics au cours des dernières années. « On peinait déjà à répondre à la demande en temps normal. Là, le système craque de partout », dit-il.   

Les mesures de confinement ont été renforcées dans les dernières semaines. Tous les déplacements entre régions doivent être autorisés de même que la fréquentation de certains endroits publics.   

La mairesse de Paris, Anne Hidalgo, a également imposé des heures de jogging limitées plus tôt cette semaine.   

2000 morts en Belgique  

Voisin de la France, la Belgique compte aujourd’hui plus de 2000 morts. Certaines régions ont été bloquées et les autorités ont demandé aux gens de ne plus tenter de joindre le littoral donnant sur la mer.   

Les maisons de repos pour les aînés sont durement touchées, surtout dans la région de Bruxelles. À certains endroits, l’armée a dû venir prêter main-forte au personnel débordé.   

La distanciation... en voiture   

La Belgique a mis en place plusieurs mesures pour s’assurer de la distanciation sociale, y compris en voiture. Ainsi, lors des contrôles, les policiers vont s’assurer que les gens gardent une certaine distance en n’étant pas assis l’un à côté de l’autre. Si un passager prend place, il doit obligatoirement s’asseoir à l’arrière. Selon RBTF, la nouvelle règle s’applique même à ceux qui habitent sous le même toit !   

France et Belgique      

  • 67 M habitants   
  • 158 745 cas   
  • 17 178 morts     

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