La Finlande s’interroge sur l’annulation des vacances d’été pour relancer son économie

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HELSINKI

Annulation des vacances d’été ? La Banque de Finlande a estimé que le coronavirus allait faire baisser le PIB du pays de manière drastique cette année. Si les restrictions durent plus de trois mois, la baisse prévue serait d’environ 5 %, et jusqu’à 10% dans le pire des cas.

Pour cette raison, un certain nombre d’acteurs économiques estiment que l’été ne devrait pas être le moment de partir en vacances, mais devrait plutôt servir à restructurer l’économie. (Pekka Vänttinen | Euractiv.com)

BERLIN

Le début d’une stratégie de sortie allemande ? Lundi 13 avril, l’Académie des sciences Leopoldina, un institut de recherche allemand, a publié son rapport attendu sur une stratégie de déconfinement en Allemagne. Les scientifiques de l’institut plaident pour une réouverture rapide et échelonnée des écoles du pays et pour le port obligatoire de masques dans les transports publics.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré que le document influerait grandement ses décisions d’assouplissement des mesures. Ce mercredi 15 avril, elle s’entretiendra par vidéoconférence avec les 16 dirigeants régionaux du pays sur une éventuelle stratégie de sortie. (Sarah Lawton | Euractiv Allemagne)

PARIS

Confinement prolongé jusqu’au 11 mai. Le confinement imposé en France depuis le 17 mars sera prolongé de quatre semaines, jusqu’au 11 mai, a annoncé le président, Emmanuel Macron, lundi soir. À partir du 11 mai, les écoles et les universités seront progressivement rouvertes tandis que les bars, les restaurants et les théâtres resteront fermés. La situation sera réévaluée à partir de la mi-mai.

Emmanuel Macron a par ailleurs affirmé que toutes les personnes présentant des symptômes du COVID-19 pourraient être testées d’ici au 11 mai et a promis que l’État fournirait des masques à tous les citoyens du pays. (Euractiv France)

BRUXELLES

Le seuil des 4000 décès bientôt franchi. Alors que le nombre d’hospitalisations et d’admissions en soins intensifs se stabilise et suggère que le pic de l’épidémie est atteint, le nombre de morts continue d’augmenter fortement, a rapporté Le Soir le 13 avril. Au cours des 24 dernières heures, 303 décès supplémentaires ont été enregistrés, ce qui porte le total de victimes à 3903. (Alexandra Brzozowski | Euractiv.com)

LONDRES

Réunion de scientifiques. Ce mardi 14 avril, les conseillers scientifiques du gouvernement britannique se réuniront pour examiner l’impact des mesures de confinement sur la pandémie. Les autorités du pays ont été vivement critiquées pour leur réponse tardive à la crise, en comparaison aux autres pays européens. (Sam Morgan | Euractiv.com)

MADRID

Retour au travail. Alors que certains citoyens espagnols sont désormais autorisés à reprendre le travail, le Premier ministre du pays, Pedro Sánchez, a averti que le confinement restait en vigueur et qu’il ne s’agissait pas d’un retour à la normale, a rapporté Euroefe. « La période de suspension exceptionnelle de toutes les activités économiques non essentielles que nous avons établie il y a deux semaines vient de prendre fin », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dimanche 12 avril. (Euroefe)

ROME

Lueur d’espoir. À partir d’aujourd’hui, certaines entreprises, notamment des librairies et des papeteries, reprendront peu à peu leurs activités dans certaines régions d’Italie. C’est aussi le cas d’organisations internationales situées dans le pays, comme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le retour à la normale semble toutefois lointain, car l’Italie n’a pas encore enclenché la « phase deux » de la lutte contre la pandémie.

Les mesures restrictives ont néanmoins été prolongées jusqu’au 3 mai. Le gouvernement travaille actuellement sur un plan de réouverture de certains secteurs industriels dès la semaine prochaine, comme l’automobile, la mode et la métallurgie, selon Ansa. (Gerardo Fortuna | Euractiv.com)

ATHÈNES

Récession en 2020, reprise en 2021. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a averti que l’économie du pays serait confrontée à une récession en 2020, mais à une relance vigoureuse en 2021. « La récession sera grande, mais la reprise pourrait être beaucoup plus forte en 2021 […] le fardeau de la crise sera partagé de manière équitable afin que chacun participe à l’explosion de la croissance qui suivra », a-t-il déclaré. (Agence de presse Athènes-Macédoine)

VARSOVIE

La liberté de la presse contaminée. La Pologne a été placée sur la liste du magazine Vice des 30 pays qui se servent de la pandémie comme moyen de répression de la liberté. D’après la revue, « le régime actuel cherche à imposer l’élection présidentielle du mois prochain, malgré l’interdiction de faire campagne en raison de la crise sanitaire — une mesure que l’opposition juge très favorable au président sortant, Andrzej Duda ». (Łukasz Gadzała | Euractiv Pologne)

BRATISLAVA

Contrôles des campements de Roms. Cinq campements roms de l’est du pays, comprenant plus de 6 000 personnes, ont été mis en quarantaine et sont surveillés par la police. Cette mesure va à l’encontre de la directive du gouvernement de ne fermer des zones entières que lorsque le ratio de personnes infectées atteint 10 %. La médiatrice européenne, Emily O’Reilly, et divers experts ont critiqué la façon dont les communautés roms ont été traitées par la Slovaquie durant la crise. En réponse, le Premier ministre du pays, Igor Matovič, s’en est pris aux « prétendus militants des droits de l’homme » qui ne seraient « courageux que derrière [leurs] claviers à Bratislava », ignorant le fait que beaucoup d’entre eux travaillent sur le terrain avec les communautés roms depuis des années. (Zuzana Gabrižová | Euractiv Slovaquie)

BUDAPEST

Réponse à Jean-Claude Juncker. Judit Varga, la ministre hongroise de la Justice, a affirmé sur les réseaux sociaux que « l’UE aurait dû formuler une réponse bien plus claire, non pas à la décision du parlement [hongrois], mais [à la pandémie] et, au lieu de critiquer les États membres, apporter une aide immédiate aux Européens en difficulté ». Cette allégation fait suite aux commentaires émis par Jean-Claude Juncker, l’ancien président de la Commission européenne, pour Politico. Le Luxembourgeois a en effet condamné le fait qu’Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de l’exécutif, n’a pas directement pointé du doigt la Hongrie lorsque le pays a adopté une loi permettant au gouvernement de légiférer par décret. « Il faut appeler un chat un chat […] quand l’État de droit est en jeu », a-t-il soutenu. (Vlagyiszlav Makszimov | Euractiv Hongrie)

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