Voyagez à nouveau, mais couverts. Alors qu’un déconfinement sera progressivement mis en place à compter du 11 mai 2020, selon les annonces d’Emmanuel Macron ce lundi, beaucoup d’entreprises s’interrogent sur les modalités du retour à la normale.
Parmi elles, la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). Cette dernière a d’ores et déjà prévenu ceux et celles qui comptent reprendre le train après le 11 mai que des précautions sanitaires devront impérativement être respectées. Notamment le port du masque obligatoire.
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Du gel hydroalcoolique dans les trains
Au cours d’une audition au Sénat, ce mercredi 15 avril 2020, Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF a reconnu que cette mesure devrait permettre de lever quelques règles de distanciation sociale dans les trains, où elles sont plus que compliquées à mettre en place. Qui plus est si les voyageurs affluent d’un coup après le déconfinement. Le patron de la SNCF estime que le trafic ferroviaire devrait reprendre progressivement d’ici l’été.
En Île-de-France, si on nous impose un mètre ou un mètre et demi entre chaque passager, avec 100% des trains on ne transporte que 20% de ce qu’on transporte d’habitude. Donc ça ne marche pas !
Outre un nettoyage renforcé dans les wagons, Jean-Pierre Farandou a indiqué que les voyageurs devraient disposer, dans la mesure du possible de gel hydroalcoolique à bord et en gare, ainsi que de points dans les gares pour se laver les mains. La distribution de gel durant le voyage serait aussi à l’étude, précise Public Sénat.
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Vers un port obligatoire du masque dans les transports publics ?
Au cours de son audition au Sénat ce mercredi, Jan-Pierre Faroudou a lancé un autre appel, cette fois-ci adressé aux pouvoirs publics. Leur aide reste indispensable pour limiter les risques d’engorgement dans les transports publics dès le début de confinement.
Il a par ailleurs plaidé pour que le port du masque soit rendu obligatoire dans tous les transports publics. Mais attention, a-t-il prévenu, « la SNCF ne va pas prendre sur ses épaules la distribution de masques à toute la population française ».
À nous de démontrer que prendre le train n’est pas un danger pour sa santé personnelle. On va mettre le paquet là-dessus, c’est vital pour nous.
Après trois mois de grève contre la réforme des retraites, qui lui ont coûté près d’un milliard d’euros, la SNCF s’attend à de nouvelles pertes importantes avec la crise sanitaire. Dans un message adressé aux cheminots, mardi 14 avril, Jean-Pierre Farandou a ainsi reconnu que son entreprise allait « connaître un choc important ».