« On peut dire sans trop prendre de risque que l’on observe les effets du confinement », a cette fois-ci lancé Christine Gardel, dans son point hebdomadaire à la presse, relatif au coronavirus en Normandie, jeudi 16 avril 2020. La directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) a de nouveau largement évoqué les chiffres, notamment les données concernant les patients hospitalisés ou admis en réanimation.
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L’âge médian des personnes hospitalisées en baisse
Et si ceux-ci faisaient se dessiner la semaine précédente un plateau, il est dorénavant, au 16 avril, question de « diminution » : « On compte 4 % de personnes hospitalisées en moins sur les trois derniers jours », illustre-t-elle.
En creusant dans ces courbes et les nombreuses données dont dispose l’ARS, une nouvelle tendance est à noter, faisant parler Christine Gardel de « deuxième séquence évolutive de la maladie ». En effet, note la directrice de l’ARS, « l’âge médian des personnes hospitalisées dans la région a baissé, il est aujourd’hui de 70 ans ».
Un phénomène qu’explique Christine Gardel : « L’atteinte multiviscérale du virus est plus rapide chez les personnes plus âgées. » Comprenez que lorsque le virus s’attaque à une personne âgée, il se déclare plus facilement dangereux que lorsqu’il s’en prend à un organisme plus jeune. Ainsi, l’ARS a fait état d’un jeune de 18 ans, récemment placé en réanimation dans la région.
« Il ne devrait pas y avoir de nouvelle vague »
Un indicateur qui va de fait permettre à l’ARS de guetter l’arrivée potentielle d’une « nouvelle vague » sera donc l’âge des nouveaux patients accueillis au sein des hôpitaux de la région : « Ce qu’il faut qu’on surveille, c’est est-ce qu’on va avoir une nouvelle vague de patients de 80, 90 ans qui vont être hospitalisés ? »
Mais « si les règles de confinement sont respectées, alors il ne devrait pas y avoir de nouvelle vague », conclut Christine Gardel, optimiste.