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22 millions de chômeurs : Aux Etats-Unis, le cauchemar économique

Le "naked cowboy" de Times Square dans un New York déserté, lundi.
Le "naked cowboy" de Times Square dans un New York déserté, lundi. © JOHANNES EISELE / AFP
Adrien Gaboulaud , Mis à jour le

En un mois seulement, 22 millions d'Américains se sont inscrits au chômage. Un chiffre vertigineux qui témoigne de l'impact brutal de la crise sanitaire liée au coronavirus sur l'économie.

Jamais, dans l'histoire des statistiques du chômage aux Etats-Unis, la courbe des demandes d'allocation n'avait connu une telle envolée. La terrible récession qui a suivi la crise financière de 2008 ne marque qu'une petite bosse comparée au pic vertigineux atteint depuis un mois. En quatre semaines, plus de 22 millions d'Américains ont demandé à bénéficier des allocations chômage. Selon le «New York Times », ce chiffre correspond à tous les emplois créés depuis le début de la reprise, il y a neuf ans et demi. C'est plus de 13% de la population active.

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Contrairement à de nombreux pays européens, les Etats-Unis n'ont pas mis en place un système de chômage partiel, même si le système d'assurance chômage a été élargi grâce à une loi apportant un soutien massif à l'économie, à hauteur de 2000 milliards de dollars, un montant historique.

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Travailleurs à temps partiel et travailleurs indépendants doivent avoir accès à ce soutien exceptionnel. Mais les administrations chargées d'enregistrer les demandes d'allocation sont submergées. L'AFP, comme d'autres médias, se fait l'écho de chômeurs qui tentent en vain de joindre l'équivalent local de Pôle emploi, comme Jessica Milisci, une Floridienne qui a appelé en vain le bureau du chômage 100 à 150 fois par jour, sans résultat. Elle n'a obtenu la validation de son dossier qu'après quatre semaines.

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Environ 70 millions d'Américains doivent également recevoir un paiement direct de 1200 dollars. Donald Trump, à l'affût d'une bonne opération de communication, n'a pas hésité à faire ajouter son nom sur les chèques, une décision inédite qui a, selon le «Washington Post », retardé l'envoi des sommes promises. «Je suis sûr que les gens seront très contents de recevoir un bon gros chèque magnifique avec mon nom dessus», s'est félicité Trump mercredi. 

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File d'attente pour une distribution de nourriture à Oak Park, dans le Michigan, mercredi.
File d'attente pour une distribution de nourriture à Oak Park, dans le Michigan, mercredi. © Gregory Shamus/Getty Images via AFP

Tout indique pourtant que le gouvernement n'a pas un jour à perdre pour venir en aide à la population. Signe alarmant, les files d'attente devant certaines banques alimentaires s'allongent. Dans un pays qui n'a pas la culture de l'épargne, une bonne partie des foyers américains se trouve en grande précarité financière. Selon un rapport de la Réserve Fédérale publié en mai dernier, 39% d'entre eux ne pourraient faire face à une dépense imprévue de 400 dollars ou plus.

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