Un leader local des Gilets jaunes tué par son ex-compagne

José Lortal, porte-parole du mouvement dans la Marne, a été poignardé. La suspecte affirme avoir subi des violences.

Par Aziz Zemouri

La gendarmerie a été alertée par les voisins de la victime.
La gendarmerie a été alertée par les voisins de la victime. © MYCHELE DANIAU / AFP

Temps de lecture : 2 min

Que s'est-il passé dans l'appartement de José Lortal, à Fismes, vendredi soir ? Pour quelle raison son ex-compagne, âgée d'une trentaine d'années, était-elle venue rendre visite au leader local des Gilets jaunes ? Ce sont les voisins qui ont appelé les gendarmes après avoir entendu des cris de dispute et les hurlements d'une enfant de 8 ans.

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France 3, qui a révélé l'information samedi, a interrogé Matthieu Bourdette, le procureur de la République. « Il est difficile de déterminer les raisons et le déroulement de ce drame », a-t-il affirmé à nos confrères. Il a ouvert une enquête en flagrance pour meurtre sur ex-conjoint.

Frappée et violentée avant de saisir un couteau ?

La suspecte, issue, comme sa victime, de la communauté des gens du voyage sédentarisés, selon les gendarmes, a été placée en garde à vue. D'après ses premières déclarations, elle a expliqué qu'une dispute avait éclaté. Elle aurait subi des violences de la part de José Lortal, qui, selon elle, l'a frappée et étranglée. Elle se serait alors emparée d'un couteau, qu'elle lui a planté dans l'abdomen.

José Lortal, 60 ans, routier de profession, était connu dans la Marne pour sa participation active au mouvement des Gilets jaunes. Après une interview à France 3 Champagne-Ardenne lors de l'occupation d'un rond-point, il avait été bombardé porte-parole de la mouvance contestataire. Fin 2018, il avait fait l'objet de poursuites judiciaires pour outrages et violences commis lors d'occupation de ronds-points, de barrages filtrants ou de manifestations sur la voie publique entre novembre et décembre. En juillet 2019, le tribunal correctionnel de Reims l'avait relaxé pour les violences, mais l'avait condamné à six mois de prison avec sursis pour les outrages aux forces de l'ordre.

Les contestataires antigouvernementaux dans la région ont connu leur heure de gloire dès le 17 novembre 2018. Après l'évacuation des ronds-points et le démantèlement des blocus, les Gilets jaunes avaient continué leur action au point d'affecter durablement l'économie locale. Les renseignements territoriaux considéraient les Gilets jaunes locaux comme modérés mais déterminés : près d'une centaine d'infractions avait été relevée sur la durée du mouvement, notamment à Reims et à Vitry-le-François.

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Commentaires (37)

  • Guillaume Russaint

    Quand les GJ auront pris le pouvoir, il faudra d'urgence rendre obligatoire le port de leur gilet. Mais avec une avancée technologique : qu'il devienne au moins anti-déchirure !

  • toupic

    Mon œil ! Tout mouvement d'adhésion de masse, récupère à l'insu de son plein gré toutes sortes d'individus plus ou moins recommandables !

    @ Rondelette, j'ignore si vous avez rencontré beaucoup de Gilets jaunes dans votre coin ! J'en doute d'après ce que j'ai cru comprendre en son temps ! Ne mélangeons pas les excités de début ou fin de cortèges avec les autres très majoritaires à l'époque !

    Savez vous au moins ! Bien à l'abri entre lacs et montagnes, que nombre de ceux qu'on applaudit chaque soir pour leur dévouement et leur courage sur le terrain, dans les hôpitaux certes et ailleurs, étaient assez souvent aux côtés des premiers GJ ?
    Aujourd'hui ils bossent sur le terrain avec ou sans gilet et souvent même sans masque !

    Cela arrive à tous les mouvements politiques, sociaux, syndicaux de recruter des drôles dû gugusses ! Ainsi à l'instar de tous les partis, la REM elle même aussi à recruté un nombre assez impressionnant de bras cassés et même des mis en examen ! Question Gilets jaunes, je ne sais pas ! Mais en tous cas quelques menteurs incompétents et même un au moins un exhibitionniste ! Comme quoi nul n'est à l'abri ! Surtout ne jamais généraliser par principe ceux là où d'autres !.

  • Bonsens2019

    Comme les deux femmes qui les ont incarnés au début (jacline de Bretagne et Ingrid levavasseur) deux femmes qui n’en pouvaient plus de ne pas pouvoir joindre les deux bouts.
    la victime ici mentionnée était de toute évidence bien autre chose qu’un «  gilet jaune »... Il est malhonnête de titrer ainsi