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Iran

Covid-19 : un "défi du grand écart" dans des supermarchés en Iran jugé "immoral"

Des images de femmes faisant le grand écart pour un défi organisé par une chaîne iranienne de supermarchés, ont provoqué des ennuis au propriétaire de la chaîne.
Des images de femmes faisant le grand écart pour un défi organisé par une chaîne iranienne de supermarchés, ont provoqué des ennuis au propriétaire de la chaîne.
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Une simple idée marketing peut avoir de lourdes conséquences dans un pays comme l’Iran. Le 13 avril, la chaîne de supermarchés Tara, dans la région de Bandar Abbas dans le sud de l’Iran, a lancé un défi aux clients : une boîte de masques gratuite pour tous ceux qui parvenaient à faire un grand écart. Mais le chef du bureau local de la justice iranienne a annoncé que le propriétaire de la chaîne serait poursuivi pour ce défi.

Selon le communiqué de presse de la chaîne de magasins Tara, le défi du grand écart était un simple challenge sportif visant à apporter “de la joie”  pendant la période difficile de pandémie de coronavirus Covid-19. Cependant, les images de femmes en train de faire un grand écart dans les supermarchés Tara ont été jugées "trop sexy" par les conservateurs iraniens.

Cette vidéo a été publiée sur les pages Instagram du magasin et du propriétaire de la chaîne Tara, avant d’être supprimée.

Dans un communiqué de presse publié le 15 avril, Ali Salehi, le procureur général de la province de Hormozgan, a décrit ce concours comme un défi "immoral", "insultant pour la dignité humaine" et a annoncé que le procureur local avait porté plainte contre Rahim Azhdari, le propriétaire de la chaîne de supermarchés Tara.

Selon la constitution de la République islamique, le guide suprême Ali Khamenei  nomme le chef du système judiciaire. La justice iranienne est donc dirigée par des juges ultra-conservateurs.

 Cette photo a été publiée sur les pages Instagram du magasin et du propriétaire de la chaîne Tara. Elle a été également supprimée.

 

Le même jour, Rahim Azhdaria s’est excusé sur sa page Instagram pour les erreurs commises par son équipe de marketing. Il a cependant rappelé que la télévision nationale avait déjà diffusé des vidéos de femmes effectuant des activités physiques similaires dans ses émissions. Toutes les photos et les vidéos de ce défi ont été supprimées depuis.

Ce n’est pas la première fois que des vidéos apparemment anodines entraînent  des sanctions en Iran. En mai 2014, la police iranienne a arrêté six jeunes après qu’ils ont dansé en vidéo sur la chanson "Happy" de Pharrell Williams.

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