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Covid-19 : la liberté de la presse mise à mal par les régimes autoritaires, selon RSF

La pandémie de coronavirus offre une occasion supplémentaire aux régimes autoritairespour restreindre un peu plus la liberté de la presse, dénonce Reporters sans frontières (RSF) dans son classement mondial annuel publié mardi.

Reporters sans frontières, qui publie mardi 21 avril son classement annuel sur la liberté de la presse, relève "une corrélation évidente entre la répression de la liberté de la presse à l’occasion de l’épidémie de coronavirus et la place des pays au classement mondial".
Reporters sans frontières, qui publie mardi 21 avril son classement annuel sur la liberté de la presse, relève "une corrélation évidente entre la répression de la liberté de la presse à l’occasion de l’épidémie de coronavirus et la place des pays au classement mondial". © Patrick Baz, AFP
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En ces temps de coronavirus, la liberté de la presse fait grise mine. "Il existe une corrélation évidente entre la répression de la liberté de la presse à l'occasion de l'épidémie de coronavirus et la place des pays au classement mondial", assure Reporters Sans Frontières (RSF).

La Chine (177e) et l'Iran (173e, - 3 places), foyers de l'épidémie, ont mis en place des dispositifs de censure massifs, rapporte l'organisation non gouvernementale qui publie sur son site son traditionnel classement mardi 21 avril. 

RSF rappelle également qu'en Irak (162e, - 6), l'agence de presse Reuters a vu sa licence suspendue pour trois mois, quelques heures après avoir publié une dépêche remettant en cause les chiffres officiels des cas de coronavirus.

L'Europe est également concernée avec la Hongrie (89e, - 2) : le Premier ministre Viktor Orbán a fait voter une loi dite "coronavirus" qui prévoit des peines allant jusqu'à cinq ans de prison pour la diffusion de fausses informations, un moyen de coercition totalement démesuré, estime RSF.

La Corée du Nord en bas de classement

"La crise sanitaire est l'occasion pour des gouvernements autoritaires de mettre en œuvre la fameuse 'doctrine du choc' : profiter de la neutralisation de la vie politique, de la sidération du public et de l'affaiblissement de la mobilisation pour imposer des mesures impossibles à adopter en temps normal", souligne le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, dans le rapport.

Globalement, l'Europe reste le continent le plus favorable à la liberté de la presse, tandis que la région Moyen-Orient et Afrique du Nord reste celle où il est le plus dangereux pour les journalistes d'exercer leur profession.

La Norvège (1re) et la Finlande (2e) restent en tête du classement tandis que le Danemark se hisse à la 3e position après une baisse de la Suède (4e) et des Pays-Bas (5e). L'Allemagne se classe 11e et la France 34e, juste devant le Royaume-Uni.

La Corée du Nord (180e) remplace le Turkménistan (179e) en bas du classement et l'Érythrée (178e) est le pays le plus mal placé sur le continent africain.

La région Asie-Pacifique affiche la plus forte baisse régionale cette année, notamment après les pertes de sept places de Singapour (158e) en raison de sa loi sur les fausses informations et de Hong Kong (80e) en raison de son traitement des journalistes lors des manifestations pro-démocratiques.

Avec AFP

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