Face à la propagation du Covid-19 en Turquie et au risque sanitaire que fait peser la surpopulation carcérale, les députés turcs ont voté mardi 14 avril une loi d’amnistie et de libération anticipée qui devrait permettre à 90 000 détenus, soit un tiers des prisonniers du pays, de sortir de prison.

Débattu depuis plusieurs semaines, le projet est sévèrement critiqué par l’opposition car, s’il permet la libération sous condition de détenus de droit commun arrivés en fin de peine, il exclut celle des opposants politiques. Seuls les auteurs de crime envers des personnes peuvent espérer être libérés, alors que nombre de détenus d’opinion ont été condamnés pour des crimes envers l’État, en particulier pour “terrorisme”.

Un amendement spécial contre les journalistes

“Des auteurs de féminicide, des violeurs, des pédophiles sont libérables, mais pas les détenus d’opinion”, s’indigne le quotidien Cumhuriyet, qui souligne également que l’amnistie devrait permettre la libération du célè