Cherbourg : ils inventent un système pour ouvrir et fermer les portes sans toucher les poignées

A l’entreprise Probent, des Cherbourgeois ont conçu en quelques jours un outil appelé Keyck, qui permet d'ouvrir les portes sans toucher la poignée.

Sébastien Cuquenelle, à gauche, et Alexandre Jaillard, directeur d’établissement, présentent Keyck.
Sébastien Cuquenelle, à gauche, et Alexandre Jaillard, directeur d’établissement, présentent Keyck. (©DR)
Voir mon actu

Ce produit a été imaginé en quelques heures, par trois collègues. L’entreprise NSB Probent, dont le siège est basé à Cherbourg, emploie 115 personnes réparties sur quatre sites en Normandie et à Paris.

Il y a quelques jours, plusieurs membres de l’équipe se sont réunis, avec pour idée de concevoir un outil pour ouvrir et fermer les portes, sans avoir besoin d’utiliser ses mains.

Une idée astucieuse, et surtout bienvenue à un moment où un maximum de précautions sanitaires sont mises en place dans le pays. Sébastien Cuquemelle, président du groupe, explique :

On voit bien que la question des poignées de porte, des contacts, et de leur nettoyage est régulièrement évoquée par rapport au risque de transmission du virus. En voyant des vidéos circuler sur internet sur le sujet, on a cherché une idée.

À lire aussi

Déjà 150 commandes

Et très vite, les Cherbourgeois ont trouvé. Certains systèmes pour ouvrir les portes existent déjà. Mais celui développé par Probent a deux qualités principales : il ne nécessite pas de percer la porte, et ne laisse aucune trace de son installation. Il est également opérationnel des deux côtés, pour ouvrir et ensuite refermer la porte.

Il y a quelques jours, les professionnels ont envoyé plus de 500 mails à leurs contacts, afin de partager cette innovation. Et cela a fonctionné : plusieurs commandes fermes ont déjà été passées. Les 150 premières unités vont être fabriquées dans les prochains jours. Le président du groupe ajoute :

Comme un clin d’œil, notre premier client vient de la Manche, et c’est l’entreprise Sarens, dans la Hague, avec laquelle nous avons l’habitude de travailler, qui a été la première à nous faire confiance.

À lire aussi

Un contact avec les États-Unis

Les entrepreneurs ont reçu plusieurs demandes d’entreprises intéressées. Mais l’appel le plus inattendu est venu tout droit des Etats-Unis.

Une société là-bas est intéressée par le concept. Elle nous a déjà demandé notre capacité de production. Nous avons fait nos premières commandes de matière première, et nous allons voir la semaine prochaine comment il est possible d’industrialiser le produit.

Après 15 jours de fermeture, l’entreprise a repris une activité réduite, avec 20 % de l’effectif, afin d’honorer les commandes passées dans les délais.

Ça fait du bien de penser à ce genre de projet. Nous essayons à présent de réagir au plus vite, et de voir où cela peut nous mener.

À lire aussi

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.

Dernières actualités

La Presse de la Manche

Voir plus
Le Journal jeudi 25 avril 2024 Lire le journal
La Presse de la Manche, Une du jeudi 25 avril 2024