Santé et/ou économie : le dilemme du déconfinement

Santé et/ou économie : le dilemme du déconfinement - Thibault Henry
Santé et/ou économie : le dilemme du déconfinement - Thibault Henry
Santé et/ou économie : le dilemme du déconfinement - Thibault Henry
Publicité

Pour analyser politiquement et géopolitiquement la période unique que nous traversons et parler des difficultés du déconfinement, Emilie Aubry reçoit les journalistes Christine Ockrent et Brice Couturier, le professeur de relations internationales Bertrand Badie et le politologue Dominique Reynié.

Avec

Cette semaine, un peu de plus de bruits dans la ville endormie… Des chantiers qui reprennent, des camions qui livrent, des commerces qui préparent leurs réouvertures…

Mais on a aussi entendu autre chose : la peur du déconfinement. La peur de sortir de nouveau, d’aller retrouver le monde extérieur, le monde réel, celui où il faut être en interaction avec les autres, cet autre dont on apprend à se méfier depuis des semaines parce qu’il est peut-être porteur de ce virus qui peut vous envoyer à l’hôpital. La peur, la grande  peur de ces parents réticents à laisser leurs enfants retourner à l’école: peur relayée par Jean-Luc Mélenchon se disant "mal à l'aise" avec la réouverture des établissements scolaires au point même, qu'il n'y "enverrait pas" son enfant s'il en avait un de cet âge, ajoutant : "on veut faire retourner les gens au travail pour que la compétition continue entre les différentes économies".

Publicité

En attendant, la reprise progressive des cours à partir du 11 mai, relève clairement du casse-tête, ou comment garantir la distanciation sociale dans des salles de classes, des cours de récréations et des cantines scolaires. Casse-tête aussi pour remettre sur rails les transports publics en garantissant la sécurité de chacun, notamment en Ile-de-France : y-aura-t-il par exemple suffisamment de masques pour 12 millions de Franciliens ?

Une France coupée en deux, ceux qui ont peur de sortir de chez eux…et ceux qui s’impatientent, comme le philosophe André Comte-Sponville, 68 ans, exaspéré par cette obsession sanitaire, annonçant dans le journal belge Le Temps « deux nouvelles, une bonne et une mauvaise : la mauvaise c’est que nous allons tous mourir, la bonne, c’est que l’énorme majorité d’entre nous mourra d’autre chose que du covid 19 ». 

Dans la même veine, il y a eu cette semaine cette grande enquête de l’Institut Pasteur qui abaisse le taux de létalité du Covid 19 à 0,53% des personnes contaminées, et à 2,6% la probabilité pour une personne infectée de se retrouver à l’hôpital. Mais resteront toujours ceux qui ne lisent pas ces chiffres de la même manière : les familles de ces 5000 patients toujours en réanimation ou ces médecins à peine sortis de la surchauffe qui redoutent une deuxième vague d’épidémie.

Période unique de notre Histoire où précisément, on a choisi d’oublier les chiffres pour privilégier la santé, signe majeur de progrès ! Oublier les chiffres, ou s’affoler des chiffres : mercredi la ministre du travail a annoncé que le cap des 10 millions de salariés au chômage partiel a été franchi, que le régime de l’assurance chômage enregistre désormais une dette de 42 milliards d’euros, le déficit public se creusant à environ 9 % du PIB et la dette à 115 % du PIB.

Derrière les chiffres : une image : des files qui s’allongent pour les distributions de colis alimentaires, dans ces quartiers de Seine St Denis par exemple où certaines familles n’arrivent plus à financer 3 repas par jour: parce que le père, mis en chômage partiel ne touche plus que 70% de son salaire brut horaire, parce que le fils aîné étudiant est privé de ces extra qu’il faisait dans un bar désormais fermé et parce que la plus jeune n’a plus accès à la cantine de l’école. Pour cette famille, la grande peur c’est d’abord d’avoir faim !

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Merci à Thibault Henry pour l'illustration 

Coronavirus, une Conversation Mondiale - Emmanuel Laurentin

Emmanuel Laurentin vient présenter des morceaux choisis de la " Conversation mondiale" qu'il fait vivre en ce moment avec son équipe du Temps du Débat : des intellectuels de tous les continents leur envoient leurs réflexions sur la période historique que nous vivons. Il nous parle aujourd'hui de deux textes, l 'un sur les Etats-Unis, écrit par la philosophe Nancy Fraser, et un autre sur la crise du soin que nous vivons, par la romancière féministe espagnole Laura Freixas.

L'équipe