BREIZH ATTITUDEAvec ses masques, la marque A l’Aise Breizh croule sous la demande

Coronavirus en Bretagne : « On pourrait vendre 50.000 masques par jour »… A l’Aise Breizh croule sous la demande

BREIZH ATTITUDESes magasins fermés, la marque bretonne s’est lancée dans la fabrication de masques qu’elle vend chaque jour en fin de journée sur Internet
La marque A l'Aise Breizh fabrique chaque jour entre 500 et 700 masques qui sont ensuite vendus directement sur Internet.
La marque A l'Aise Breizh fabrique chaque jour entre 500 et 700 masques qui sont ensuite vendus directement sur Internet.  - A l'Aise Breizh
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • La marque bretonne A l’Aise Breizh s’est lancée dans la fabrication de masques de protection avec la crise du coronavirus.
  • Entre 500 et 700 masques en tissu sortent chaque jour de son atelier de Morlaix.
  • La célèbre marque à la bigoudène ne peut malheureusement répondre à toutes les demandes qui explosent depuis quelques jours.

«On a déjà dû changer de serveur informatique deux fois et on est noyés sous les appels ». Malgré la crise du coronavirus, qui a entraîné la mise à l’arrêt de son usine de Morlaix et la fermeture de ses 20 boutiques et de ses deux brasseries, Erwann Créac’h est un patron débordé. Fondateur d’A l’Aise Breizh, la marque à la célèbre bigoudène, l’entrepreneur breton a reconverti depuis peu la production de son entreprise. A la place des sweats, tee-shirts et autres bodys, ce sont désormais des masques de protection qui sortent de l’atelier implanté à Morlaix.



« Il a d’abord fallu que l’on réfléchisse au process de fabrication pour ne pas faire n’importe quoi en recherchant le tissu adéquat et la bonne coupe », indique le chef d’entreprise. Homologués Afnor, les premiers masques A l’Aise Breizh, vendus six euros l’unité, sont sortis d’usine il y a trois semaines avec cinq modèles proposés pour les adultes et les enfants.

Les masques fabriqués et vendus en ligne le jour même

D’abord confidentielles, les ventes ont très vite explosé. A tel point que l’entreprise est incapable de répondre à la demande. « Nous ne sommes qu’une toute petite usine, avec seulement 14 personnes qui travaillent contre 120 habituellement, et nous ne pouvons produire que 500 à 700 pièces par jour », indique Erwann Créac’h. Un volume très largement insuffisant alors que l’entreprise « pourrait vendre 50.000 masques par jour », selon son PDG.

Pour écouler ses stocks, A l’Aise Breizh donne rendez-vous chaque jour à ses clients à 17h sur la boutique en ligne de la marque. « Tous les masques qui sont produits dans la journée y sont vendus directement », souligne Erwann Créac’h, bien embêté de ne pouvoir satisfaire tout le monde. « Tout le stock de la journée est écoulé en seulement trois minutes », assure-t-il.

Les bénéfices reversés à la Fondation de France

Il précise par ailleurs qu’il ne profite pas de la crise pour faire du business. « C’est une opération blanche pour la société puisque nous reversons tous les bénéfices à la Fondation de France », précise l’entrepreneur, qui attend désormais de savoir s’il pourra rouvrir ses magasins à partir du 11 mai. « Et si c’est le cas, j’espère qu’on vendra autre choses que des masques », sourit-il.

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