CORONAVIRUS - Pour le bien-être et la sécurité de tous. Des professeurs, formateurs, chercheurs et enseignants anticipent eux aussi le déconfinement et le retour sur les bancs de l’école le 11 mai prochain. Dans une tribune publiée dans Le Monde, ils sont plusieurs dizaines d’acteurs du milieu à proposer d’organiser les cours à l’extérieur des salles de classes.
“Pourquoi donc vouloir les remettre à l’intérieur des classes à partir du 11 mai, quand élèves et enseignants auront passé toutes ces journées enfermés”, se demande le collectif, dans sa tribune, en évoquant notamment les parcs, jardins, terrains de football des municipalités.
Face à la crise du coronavirus, les avantages sont nombreux selon eux. Outre “l’importance du lien avec la nature et son rôle dans le développement de l’enfant”, faire cour à l’extérieur permettrait de s’affranchir des contraintes d’espace de la salle de classe, qui entraîne “des densités moyennes élevées et des situations de promiscuité”, écrivent-ils.
Autre argument, ”à l’extérieur, le renouvellement de l’air permet de réduire le risque de contagion par aérosol. Cela permettrait aussi de renforcer le système immunitaire des enfants et des enseignants”. Le collectif s’appuie également sur des expériences menées au Danemark, en Ecosse, et plus largement au Royaume-Uni. “De plus, les contraintes liées au bruit et à l’espace limité s’atténuent dans des espaces moins contraints et artificialisés, et avec elles le stress des enfants et des adultes, et les comportements agressifs”, assure également les acteurs.
Si le temps imparti pour mettre ce type de dispositif en place semble relativement court, le collectif assure que c’est néanmoins tout à fait possible et rappelle que “des centaines d’enseignants dans le public en France pratiquent déjà la classe dehors régulièrement, certains depuis plusieurs années”.
Lundi, les pédiatres se sont dits favorables au retour des enfants à l’école à partir du 11 mai, en respectant des mesures-barrières adaptées selon les âges, car le Covid-19 les ”épargne en grande partie”. Le Premier ministre doit annoncé ce mardi si les masques seront obligatoires ou non pour les élèves qui reprendront le chemin des classes à partir du 11 mai.
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