Édouard Manet ou la peinture nue (1832-1883)

Édouard Manet inaugura l'art du scandale : L'Olympia, Le déjeuner dans l'atelier et Le déjeuner sur l'herbe , L'exécution de Maximilien et Le torero mort, Le balcon et Le bar des Folies Bergère, furent perçus entre 1860 et 1880 comme des "taches" de peinture, de tristes et absurdes images prêtant à rire aux éclats ou aux larmes...

Ces œuvres scandalisèrent la société conservatrice. Devenues symboles, archétypes, icônes, fantômes de l'art moderne, elles demeurent autant d'images bizarres, autant d'énigmes.

Témoin d'un réel qui commençait à s'inventer, Manet procédait par prise directe, prélèvement, fragment, écart, perspective impossible, décomposition des œuvres d'art du passé et des musées ; il se livrait au pillage et au plagiat, au détournement et à l'assemblage, en une mise à plat des écoles et des hiérarchies, une grande désacralisation...

En peignant un nu comme une nature morte, et une nature morte (L'asperge) comme un coup de pinceau qui renvoyait à la peinture, Manet fut l'initiateur de la peinture nue et autonome.

À écouter, une série d'autres biographies de peintres impressionnistes : Vies d'Impressionnistes

Liens

Dossier Manet à consulter sur le site du musée d’Orsay.

Manet dans l’encyclopédie québécoise Agora.

Philippe Sollers, femmes de Manet : article publié sur le blog de Philippe Sollers, Pileface, à l’occasion de la rétrospective Manet au Musée d’Orsay au printemps 2011.

Manet et la modernité : une bibliographie sélective proposée par la Bnf.

Manet et la Commune de Paris

Manet, muse des lettres, article de Philippe Lançon paru dans Libération le 18 juin 2011.

Résumé de la conférence de Michel Foucault sur Manet (Tunis, mai 1971).

Par Pascale Charpentier. Réalisation : Claude Giovanetti. Rediffusion de l'émission du 08/07/1993. Avec la collaboration de Thomas Dutter (réalisation), Claire Poinsignon (attachée de production), Annelise Signoret (bibliothèque de Radio France).