Coronavirus Déconfinement : l'Etat offre 50 € pour faire réparer son vélo

AFP - 30 avr. 2020 à 08:00 - Temps de lecture :
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A Paris, il est prévu de doubler les lignes de métro 1, 4 et 13, très fréquentées, par des pistes cyclables provisoires, ainsi que la création de nouveaux parkings relais aux portes de la capitale. Photo Philippe LOPEZ / AFP
A Paris, il est prévu de doubler les lignes de métro 1, 4 et 13, très fréquentées, par des pistes cyclables provisoires, ainsi que la création de nouveaux parkings relais aux portes de la capitale. Photo Philippe LOPEZ / AFP

Après le déconfinement, place aux piétons et aux vélos ?

Le gouvernement va débloquer 20 millions d’euros pour les "vélotaffeurs" et aider villes et départements qui préparent des pistes cyclables et des zones piétonnes provisoires.

Ce plan prendra notamment :

- Un forfait de 50 euros pour faire réparer sa bicyclette d’occasion (changer des freins, des lumières, des pneus...). Les réparateurs seront référencés sur le site de la fédération française des usagers de la bicyclette. La vente et la réparation de vélos font partie des activités autorisées pendant le confinement.

- Le financement de places de stationnement temporaires.

- Le financement de formations pour apprendre ou réapprendre à rouler à vélo.

- Accélération de l’instauration dans le secteur privé du forfait mobilités durables, jusqu’à 400 euros.

"Une étape dans la culture vélo"

A travers toute la France, des villes font face au casse-tête des déplacements à partir du 11 mai : comment éviter que les habitants, qui risquent de se détourner des transports en commun par crainte du virus, se déportent massivement sur la voiture, ajoutant à l’épidémie des problèmes de congestion des routes et de pollution de l’air ?

Depuis mi-avril, plusieurs municipalités, voire des départements entiers, planchent sur le sujet. Grenoble, Montpellier, Lyon, Rouen, Lille, Rennes, Nice, Paris, Montreuil, les départements du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis... La liste ne cesse de s’allonger.

Les pistes retenues : privilégier la marche à pied et le vélo, quand 60% des trajets effectués aujourd’hui en France en voiture font moins de 5 kilomètres.

D'où ce plan d'aide au vélo, instauré par le gouvernement... Car la France est, en ce domaine, à la traîne par rapport à d’autres pays européens.

"C’est un coup de boost au vélo pendant la période de déconfinement pour inciter à choisir ce mode de déplacement. Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte", a expliqué la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, dans un entretien au Parisien.

Transformer les rues en pistes cyclables

Aider l'essor du vélo passe aussi par l'urbanisme.

Pour le vélo, explique centre d’études Cerema,  il est possible de transformer des rues à deux voies en rue à une voie, avec une piste cyclable à côté, de réduire des quatre-voies en deux voies, avec des matériaux provisoires, en modérant la vitesse des voitures si besoin pour la sécurité des cyclistes.

Des zones piétonnes prioritaires

Outre le vélo, les collectivités veulent aussi favoriser les trajets à pied.

Le centre d’études Cerema recommande à cet effet d’élargir des trottoirs en mordant sur les routes, surtout là où des files risquent de se former devant des commerces, ou d’utiliser des places de stationnement vides.

Il rappelle que les maires peuvent restreindre la circulation selon les périodes, pour créer des zones piétonnes, par exemple autour les écoles, dans des rues commerçantes...

 La mise en place d’installations temporaires, pour vélos et piétons, seront dispensées d’autorisations préalables.

Le plan d'aide au vélo réjouit en tout cas la Fub : "Le gouvernement a pris conscience que le vélo est un outil permettant de répondre au défi du déconfinement".