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Baroin opposé à un gouvernement d'union nationale qui "renforcerait les extrêmes"

François Baroin à Paris, en février 2020.
François Baroin à Paris, en février 2020. © Eliot Blondet / Abaca
La Rédaction , Mis à jour le

Dans une interview au «Figaro», François Baroin s'est dit opposé à un gouvernement d'union nationale, «une mauvaise idée qui ne ferait que renforcer les extrêmes».

Un gouvernement d'union nationale? Cela serait sans François Baroin . Dans une interview au «Figaro », le maire de Troyes s'est déclaré opposé à un gouvernement d'union nationale, qualifiant le principe de «mauvaise idée qui ne ferait que renforcer les extrêmes» : «L’union nationale, ça veut dire tout le monde, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen. Je vois que l’idée séduit les Français mais j’ai du mal à l’imaginer, a-t-il répondu. Participer à un tel gouvernement diluerait la responsabilité et pourrait obliger à la solidarité avec des choix non partagés, ce qui favoriserait les discours simplistes à l’approche d’échéances électorales majeures.» Interrogé sur la possibilité de le voir Premier ministre, il a refusé net : «La question, si vous me le permettez, n’a aucun sens, la majorité actuelle étant celle d’Emmanuel Macron». Il a également balayé d'un revers de main les rumeurs d'ambition présidentielle qui lui sont prêtées : «Ma réflexion n’est pas de cette nature. [...] Je m’efforce simplement d’apporter une contribution au débat dans le cadre de la reconstruction du pays», s'est défendu l'ancien ministre.

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Il s'est dit favorable à «une grande conférence sociale sur le modèle de ce que l’on a connu après 1968», car «pour relancer le pays et voter les textes à venir, il faudra trouver un consensus sur le plan social», a-t-il assuré. Mais il conditionne ce consensus à ce que le gouvernement annonce «très vite (...) l'abandon de la réforme des retraites» : «Ce qui est devant nous est vertigineux. Le choc psychologique, la peur, l’incertitude du lendemain, le rapport à l’autre vont constituer la toile de fond des répliques de cette crise sur le plan économique, social et peut-être politique.»

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"Plus un confinement allégé qu'un déconfinement orchestré"

François Baroin a qualifié de «parfaitement justifiée» l'abstention des députés Les Républicains au vote sur le plan de déconfinement présenté par Edouard Philippe : «C’est un plan temporaire qui correspond plus à un confinement allégé qu’à un déconfinement orchestré», a-t-il déclaré, tout en saluant le fait que «le Premier ministre semble avoir entendu certaines revendications des maires en prônant la différenciation territoriale, la souplesse et l’adaptation locale». «Depuis un mois, lors de mes différents échanges avec le Premier ministre, je lui dis que les maires souhaitent que les villes préfectures, chefs-lieux de département, soient les centres logistiques en lien avec les préfets», a martelé le président de l'Association des maires de France, souhaitant que la situation débouche sur «une profonde et puissante décentralisation sur de très nombreux sujets».

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«C’est le premier enseignement de cette crise : elle a mis en lumière l’impuissance de l’État», a-t-il poursuivi, confirmant ce qu'il avait déclaré à Paris Match mi-avril : «On a comblé le trou de l'Etat. Les maires font leur travail au titre de leur pouvoir de police. J'ajoute qu'on agit aussi dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. [...] Ils sont pleinement dans leur rôle. La réussite du déconfinement reposera très largement sur les maires ».

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