En scaphandre pour voir leurs petits-enfants
Des grands-parents imaginatifs ont pu enfin s’approcher de leur famille
Des grands-parents trop impatients de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras ont pris les grands moyens en revêtant un impressionnant « scaphandre » de protection, mercredi, à Repentigny.
« Chaque fois qu’on allait les voir dans la rue depuis le début de la pandémie, mon épouse avait le motton, évoque avec émotion Christian Auger, 61 ans. Ça fait que je lui ai dit : attends une minute, veux-tu qu’on arrange ça ? »
Sa femme, Hélène Delisle-Auger, 63 ans, et lui ont revêtu des habits de protection blancs les couvrant de la tête aux pieds, avant-hier. Ils ont ainsi surpris leurs petits-fils et leur fille unique qui jouaient sur leur terrain, rue de la Paix, à Repentigny.
Câlins et hockey
« Je suis consultant en décontamination. J’ai du matériel. J’ai pris toutes les précautions nécessaires pour que ce soit sécuritaire », se targue le grand-père, mettant ainsi en garde ceux qui voudraient imiter leur méthode.
Leurs trois petits-fils ont été ébahis pour la peine. Si bien qu’en premier lieu, ils n’avaient pas reconnu les sexagénaires.
« Mon plus jeune [Xavié, 8 ans] capotait. C’est un petit “câlineux”. Ç’a été le premier à nous sauter dans les bras », relate M. Auger.
Une fois les accolades distribuées, Téo-Charles, 10 ans, s’est précipité sur son papi pour le supplier de jouer au hockey avec lui. Ce dernier n’a pas tardé à se plier à la demande. « On est très proches, explique Milène Auger, 42 ans. C’était difficile de ne pas pouvoir les serrer dans nos bras. On ne se pouvait plus. Ç’a été un moment super émouvant. »
« J’en ai encore des frissons, ajoute M. Auger. C’est gratifiant d’avoir vécu ça ensemble. J’ai juste une fille et trois petits-fils. C’est de l’or pour moi et mon épouse. »
Ces images ont été visionnées plus d’un millier de fois sur Facebook. Le cliché le plus attendrissant a été capté quand
Mme Delisle-Auger a pris le visage de Xavié dans ses mains.
« Ç’a été spontané. On a pris l’énergie dont on avait besoin. L’énergie passait ! Ç’a nous a boostés, lance-t-elle en riant. Je suis contente que les gens aient apprécié notre petit moment de bonheur. Ç’a fait du bien. »