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A deux ans de la présidentielle, les oppositions continuent leur chemin de croix dans l'opinion

Si Emmanuel Macron est impopulaire et subit les crises, ses opposants n'en profitent toujours pas. A gauche comme à droite, leur cote de popularité stagne depuis trois ans, à bas niveau, dans le baromètre Elabe pour « Les Echos ».

Marine le Pen, ici le 1er mai.
Marine le Pen, ici le 1er mai. (Thibault Camus/AP/SIPA)

Par Pierre-Alain Furbury

Publié le 7 mai 2020 à 07:00Mis à jour le 7 mai 2020 à 09:18

L'impopularité du locataire de l'Elysée devient un classique. Les derniers présidents de la République en exercice ont tous très vite chuté dans l'opinion et aucun ne s'est succédé à lui-même depuis Jacques Chirac en 2002. Le plus inhabituel est qu'aucune personnalité de l'opposition ne parvienne, aux trois cinquièmes du quinquennat, à en tirer profit.

Le constat, dans le baromètre Elabe pour « Les Echos » et Radio Classique, est cruel. Malgré la faible confiance des Français envers Emmanuel Macron et malgré les crises qui émaillent son mandat ( « gilets jaunes » , coronavirus …), ses opposants, de gauche comme de droite, ne sont pas parvenus à améliorer un tant soit peu leur image depuis 2017. Aucun nouveau visage n'a par ailleurs émergé.

Un maximum de 30 %

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Hormis Nicolas Sarkozy, retiré de la vie politique et dont plus personne à LR ne croit le retour possible depuis sa tentative ratée de 2016 (une élimination au premier tour de la primaire de la droite), aucune personnalité politique ne parvient à recueillir ne serait-ce qu'un tiers de bonnes opinions. Elles oscillent entre 12 % (Olivier Faure) et 30 % (Xavier Bertrand), quand les mauvaises opinions à leur égard varient de 35 % ( François Baroin ) à plus de 60 % ( Ségolène Royal , Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen). Des niveaux d'adhésion faibles, qui stagnent depuis la présidentielle.

Gérard Larcher, le patron LR du Sénat, qui se plaît à se poser en contre-pouvoir, ne dépasse pas 16 % de bonnes opinions. L'écologiste Yannick Jadot, pourtant dopé par les dernières européennes, n'est qu'à 19 %, un point de moins que François Hollande et Nicolas Dupont-Aignan. Certains ont même perdu du terrain depuis trois ans, comme Ségolène Royal, Laurent Wauquiez et Jean-Luc Mélenchon (l'Insoumis a toutefois repris 7 points depuis le début de la crise du coronavirus ).

« Couloir »

Evidemment, les ténors de l'opposition font de meilleurs scores dans leur camp. Marine Le Pen séduit plus de 80 % de ceux qui ont voté pour elle en 2017 et Jean-Luc Mélenchon plus de 60 % des siens. Même sympathie des électeurs de François Fillon pour Xavier Bertrand, François Baroin ou Valérie Pécresse. Mais ils n'élargissent guère leur électorat. « Chacun reste dans son couloir de chalandise », résume Bernard Sananès, le président d'Elabe.

Chose atypique par rapport aux précédents quinquennats, ce sont les patrons des anciens partis de gouvernement qui sont le plus en difficulté dans l'opinion. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure , et le président de LR, Christian Jacob (très discret dans cette crise), sont relégués en fin de classement, une personne interrogée sur deux n'ayant, sur eux, pas même d'avis à exprimer. C'est à la fois un revers cinglant et... une marge de progrès.

Sondage réalisé les 4 et 5 mai auprès d'un échantillon de 1.009 personnes selon la méthode des quotas.

Pierre-Alain Furbury

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