A Paris, le déconfinement sans voiture s'attire des foudres

A Paris, le plan de déconfinement veut réduire la place de la voiture au profit de la marche et du vélo. Un plan loin de satisfaire des associations d'usagers de l'automobile.

A Paris, le plan de déconfinement veut réduire la place de la voiture au profit de la marche et du vélo. Un plan loin de satisfaire des associations d'usagers de l'automobile. Ilustration/ Journée sans voiture
A Paris, le plan de déconfinement veut réduire la place de la voiture au profit de la marche et du vélo. Un plan loin de satisfaire des associations d’usagers de l’automobile. Photo d’illustration d’une journée Paris sans voiture (©Wikimedia)
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Pour le plan de déconfinement de Paris, Anne Hidalgo veut faire la part belle aux mobilités douces. Au programme : création de 50 km de pistes cyclables, fermeture de la rue de Rivoli, piétonnisation d’une trentaine de rue et élargissement des trottoirs. Si le programme réjouit bon nombre de Parisiens, désormais habitués à profiter du chant des oiseaux, il s’attire aussi les foudres des défenseurs de l’automobile.

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Vélo vs voiture ?

Dans un communiqué publié jeudi 7 mai 2020, l’association « 40 millions d’automobilistes » entend dénoncer « le comportement obsessionnel de la Maire de Paris ». Pour l’association « 40 millions d’automobilistes », le développement du vélo « n’est pas à mettre en opposition avec l’usage de la voiture. »

« Toute restriction de circulation est une négation de la voiture. Pourtant, l’auto est indéniablement le moyen de transport le plus sûr en cette période de pandémie.  C’est la mobilité confinée » pointe Daniel Quéro, président de « 40 millions d’automobilistes ».

Moins de voitures dans Paris

Même son de cloche du côté de la Fédération nationale des métiers du stationnement. La fédération, pointe du doigt les restrictions de circulation au coeur de Paris, portées par la municipalité dans le cadre du déconfinement et qui pourrait mettre en péril leur activité, notamment les parkings situés à proximité de la rue de Rivoli.

« Il est clair que l’objectif est de dissuader les automobilistes à utiliser leur véhicule, alors que les transports en commun ne seront pas à pleine capacité compte tenu des mesures de distanciation. », dénonce la fédération. 

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Mercredi 6 mai, les concessionnaires parisiens de parcs de stationnement ont annoncé qu’ils suspendaient l’accord qui prévoyait de rendre accessibles 30 parcs de stationnement périphérique à tarif réduit. Il s’inscrivait dans le plan de création de 2 000 places de parking relais aux portes de la ville, porté par la municipalité. 

« La voiture ne saurait être une option »

De son côté, Christophe Najdovski, adjoint délégué aux transports assume cette position. Au cours d’une conférence de presse donnée mardi 5 mai a répété que « la voiture ne saurait être une option ». « Le plan est un plan au long cour d’adaptation de l’espace public pour favoriser les alternatives vertueuse aux transports publics. » a-t-il ajouté, n’imaginant pas un retour d’une « autoroute urbaine » au coeur de Paris.

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Une action soutenue par l’association de cycliste Paris en Selle qui se réjouit de la création de nouvelles pistes cyclables. « On en espère encore plein, partout, le plus vite possible ! » a-t-elle réagit ce jeudi sur Twitter à la découverte de nouvelles pistes cyclables. 

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