Quatre-vingts mineurs ont perdu la vie en 2018 en France après des violences exercées par un de leurs parents, soit 13 de plus qu’en 2017, révèle le rapport annuel de l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), publié mardi 12 mai. En ajoutant les enfants tués par une personne extérieure à la famille, ce sont près de 122 victimes d’infanticide qui ont été recensées cette année-là.
Parmi les 80 enfants morts dans un cadre intrafamilial, c’est-à-dire que l’auteur du meurtre est un parent (père, mère, beau-parent, grand-parent, oncle, tante, fratrie, etc.), 55 étaient âgés de 0 à 4 ans, 14 de 5 à 9 ans, huit de 10 à 14 ans, et trois de 15 à 17 ans.
Les victimes étaient majoritairement des filles : 44 contre 36 garçons, est-il détaillé dans cette publication qui s’appuie sur les données d’activité des services de police et de gendarmerie, centralisées par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
« Possible sous-estimation »
En 2017, comme en 2016, 67 morts violentes d’enfants dans un cadre familial avaient été recensées, soit près d’une tous les cinq jours.
Ces chiffres, dont la publication annuelle est devenue obligatoire en 2017, sont néanmoins « à interpréter avec précaution puisqu’ils ne révèlent qu’une partie du phénomène, celle portée à la connaissance des services de sécurité, laissant présager une possible sous-estimation », précise l’ONPE dans son rapport.
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