PAR AILLEURS #53 - Merkel a des "preuves" d'un piratage russe contre elle

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PAR AILLEURS #53 - Merkel a des "preuves" d'un piratage russe contre elle

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La chancelière Angela Merkel devant le Bundestag mercredi à propos du piratage russe contre elle : "Cela me fait mal"
La chancelière Angela Merkel devant le Bundestag mercredi à propos du piratage russe contre elle : "Cela me fait mal"
© AFP - John MACDOUGAL

Chaque jour, cinq infos du monde garanties sans Covid-19 | Ce mercredi 13 mai, l'actualité internationale nous emmène notamment en Allemagne où la chancelière Merkel dit avoir des preuves de piratages russes contre elle, et en Hongrie où la justice a infligé un revers à Viktor Orban.

ALLEMAGNE | Angela Merkel s’insurge contre des tentatives de piratage russe à son encontre. La chancelière n’a pas sa langue dans sa poche dès lors qu’il s’agit de la Russie. Une attitude confirmée mercredi devant le Bundestag, où la dirigeante allemande a assuré détenir les preuves d’une cyber-attaque ayant visé en 2015 ses propres services et l’assemblée allemande.

Angela Merkel parle de "tentatives scandaleuses". "Je peux honnêtement dire que cela me fait mal", ajoute la chancelière, qui essaie d’avoir chaque jour "de meilleures relations avec la Russie". Ce qui n’est pas facile, concède-t-elle, compte-tenu de la stratégie appliquée par Moscou.

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Cette annonce devant le Bundestag officialise les informations sorties dans la presse allemande la semaine dernière, qui font par ailleurs état d’un mandat d’arrêt visant le principal suspect du hacking de 2015, connu sous le nom de code "Scaramouche". La chancelière se réserve le droit de prendre des mesures "y compris contre la Russie".

ISRAËL | Le secrétaire d’État américain à Jérusalem. À la veille de l'entrée en fonction du nouveau gouvernement israélien associant Benyamin Netanyahu et son ancien rival Benny Gantz, Mike Pompeo a passé six heures à Jérusalem. Son premier voyage à l'étranger depuis le début de la pandémie est aussi la première visite d'un dirigeant étranger en Israël depuis que le coronavirus est apparu. Les deux hommes ont parlé pendant trois heures mais publiquement, ils n’ont pas évoqué les projets d'annexion d'une partie de la Cisjordanie. Les Américains ont-ils encouragé Israël à prendre le contrôle rapide des colonies et de la vallée du Jourdain comme cela est prévu par le "plan Trump" ? Ou bien au contraire temporisé ? Ils sont restés très discrets sur la question. 

En revanche, l’Américain a évoqué l’Iran qui "même durant cette pandémie, utilise les ressources du régime pour fomenter la terreur à travers le monde alors même que le peuple iranien souffre énormément" et l’Israélien a comparé Téhéran au coronavirus : "Il y a une deuxième plaie dans notre région que sont les agressions et le terrorisme iraniens persistants. Je veux voir comment continuer ensemble à les combattre et les faire reculer"

Mike Pompeo a évoqué les coopérations scientifiques à l'international pour lutter contre le virus disant à Benyamin Netanyahou : "Vous êtes de super partenaires, vous partagez les informations contrairement à d'autres pays qui cachent les informations... Et nous parlons aussi à ces pays." Une allusion très claire à la Chine car malgré toutes les marques de la journée, il existe un contentieux entre les États-Unis et Israël. Les Américains reprochant aux Israéliens de monter des partenariats économiques stratégiques avec Pékin.

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CORÉE DU SUD | Progrès dans la protection des mineurs. Il y a un paradoxe en Corée du sud. D’un côté une économie florissante grâce notamment aux nouvelles technologies, de l’autre une société conservatrice et patriarcale. Une société dans laquelle il est difficile de parler d’agressions sexuelles, surtout sur des mineurs. Mercredi, le pays a adopté une loi dans le but de mieux protéger les plus jeunes. L’âge du consentement sexuel a été relevé de 13 à 16 ans.

Jusqu’à présent, les adolescents de 13 ans et plus, victimes d’agressions sexuelles perpétrées par un adulte, étaient considérés comme légalement capables d’avoir ces relations. Les agresseurs s’en sortaient souvent sans peine. En 2017, le cas d’un homme a fait polémique dans le pays. Âgé de 42 ans, il a eu une relation sexuelle avec une jeune de 15 ans et a été jugé non coupable, sous prétexte que l’adolescente était consentante. Désormais, les adultes soupçonnés d’avoir une relation avec un mineur de moins de 16 ans seront poursuivis pour abus sexuels ou viol d’enfants, indépendamment de tout consentement présumé. Pour le ministre coréen de la Justice, cette loi permettra de "protéger les adolescents des crimes sexuels de manière fondamentale". 

CAMBODGE | Plus de monde en prison et toujours autant de drogues consommés. Depuis trois ans, le gouvernement cambodgien mène une guerre contre la drogue mais elle est loin de porter ses fruits. Au contraire même, selon le rapport d’Amnesty International publié mercredi, cette guerre est un moyen de cacher des atteintes aux Droits humains. Dans un communiqué, l’ONG révèle que les autorités cambodgienne "s’en prennent aux personnes pauvres et marginalisées, procédant à des arrestations arbitraires, soumettant régulièrement des suspects à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements, et enfermant ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter leur liberté dans des prisons où la surpopulation est un fléau et dans des 'centres de réadaptation' où ils sont privés de soins médicaux et soumis à de graves atteintes aux droits humains".

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Pour Nicholas Bequelin, directeur régional à Amnesty International, l_a "guerre contre la drogue" au Cambodge est "un désastre sur toute la ligne : elle repose sur des violations systématiques des droits humains et offre une flopée d’opportunités aux représentants du système judiciaire corrompus et mal payés, tout en n’apportant pas d’amélioration en termes de santé publique et de sécurité"_. Le nombre de personnes en détention a bondi de 78% entre janvier 2017 et mars 2020 à près de 39.000 prisonniers, y compris mères avec des bébés.

HONGRIE | La Cour Suprême hongroise dénonce la politique anti-roms de Viktor Orban. La "Küria", la Cour Suprême de Hongrie, a ordonné mardi au gouvernement de verser des compensations financières à des familles de 60 enfants roms qui avaient été placés dans des classes séparées à l'école de Győngyőspat, un village dans le nord de la Hongrie, près de Miskolc, près de la Slovaquie. Cette histoire dure depuis 13 ans.

La plus haute juridiction a décidé le paiement de 280 000 euros aux familles pour discrimination sur la base de leurs origines ethniques. Une humiliation pour Viktor Orban. Le Premier ministre a répondu que "ces gens" allaient "gagner de l'argent sans travailler".

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En Hongrie, le village de Győngyőspata est un double symbole : d’un côté il matérialise la politique d’Orban vis-à-vis des Roms et de l’autre il représente pour l’opposition un exemple de la discrimination pratiquée par le gouvernement. Le maire de Győngyőspata est un membre de l'union entre le FIDESZ et le KDNP, le parti populaire démocrate-chrétien. Cette association des conservateurs et des catholiques, était jusqu’à présent la meilleure façon de mettre en avant la politique d'Orban. A Győngyőspata, on sépare les Roms des autres élèves "hongrois" car ils sont "en retard". Cette victoire judiciaire des Roms devant la "Küria" prouve que le gouvernement les a discriminés sur des bases ethniques. Cependant, rien n'empêchera Orban de continuer sa politique envers les Roms, sauf qu'il devra payer

Références

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