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L'Indonésie s'inquiète des problèmes de maltraitance à bord des navires de pêche chinois

En Indonésie, la découverte de cas de maltraitances proches de l'esclavage à bord de navires de pêche chinois fait les grands titres des journaux du pays. Après la mort de quatre jeunes indonésiens, décédés après plusieurs mois de conditions inhumaines, l'Indonésie a demandé à la Chine de rendre des comptes sur ces actes et s'inquiète de l'ampleur de ce phénomène.

Retour de pêche dans l'île indonésienne de Bali.
Retour de pêche dans l'île indonésienne de Bali. Reuters
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Avec notre correspondante régionale à Kuala LumpurGabrielle Maréchaux

L’affaire est arrivée avec une vidéo. On y voit sur un bateau un corps humain entouré d’un drap orange être jeté par dessus bord. Il s’agissait d’Ari, 25 ans, un jeune marin indonésien. Et avant Ari, découvre aujourd'hui l’Indonésie, ce même navire de pêche a réservé un sort similaire à deux autres jeunes pêcheurs âgés de 19 et 24 ans. Cette découverte macabre est arrivée lorsque le bateau a accosté au port coréen de Busan.

À la télé coréenne, un Indonésien à bord de l’équipage témoigne d’un calvaire qui ressemble à de l’esclavage moderne avec des journées de travail de 18 heures, une eau potable réservée aux superviseurs chinois qui ne laissent aux Indonésiens subalternes que la seule possibilité de boire de l’eau de mer, des salaires retenus en grande partie, des passeports confisqués.

Si ce bateau assurait pêcher seulement du thon, des photos tendent à prouver qu’il pratiquait également le commerce d’ailerons de requins, pratique illégale et surveillée qui pourrait expliquer pourquoi il n’a pas accosté lorsque des membres d’équipages étaient malades.

Craignant que ces histoires ne soient pas isolées, l’Indonésie a demandé au Conseil des droits de l’homme de l’ONU d’être vigilant sur les dérives de l’industrie de la pêche.

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