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Naf Naf, André, La Halle... La crise frappe plusieurs enseignes déjà en difficultés

ÉDITO - Comme d'autres enseignes déjà affaiblies, Naf Naf qui emploie 1.170 personnes, a été mise en redressement judiciaire ce vendredi 15 mai.

Louer des vêtements au lieu de les acheter, il fallait y penser !
Louer des vêtements au lieu de les acheter, il fallait y penser !
Crédit : iStock / Getty Images Plus
Naf Naf, André, La Halle... la crise frappe plusieurs enseignes déjà en difficultés
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François Lenglet - édité par Venantia Petillault
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C'est une véritable hécatombe qui frappe les enseignes de commerce non alimentaire françaises. Le confinement à peine terminé, voilà que Naf Naf, une enseigne de prêt à porter, a été mise en redressement judiciaire vendredi dernier. 1.170 personnes, 160 boutiques et 70 affiliées. La Halle, qui vend à la fois des vêtements et des chaussures est en procédure de sauvegarde, c'est l'étape d'avant, mais cela signale de graves difficultés.

La chaîne emploie 6.000 personnes. Le groupe André, vendeurs de chaussures, est également en redressement judiciaire depuis avril. Orchestra Prémaman, vêtements pour enfants et articles de puériculture, redressement judiciaire encore, 2.900 salariés. Alinéa, des magasins de décoration, plus de 2.000 salariés, redressement judiciaire toujours, après cessation de paiement toute récente. Pour clore cette liste, ajoutons que Conforama, la chaîne d'ameublement, est lui aussi en difficulté et recherche plusieurs centaines de millions d'euros pour sortir la tête de l'eau. But, un concurrent, serait sur les rangs pour la reprise.

Un tiers des marques pourraient disparaitre

Le confinement, et donc la fermeture des magasins pendant deux mois, a bien souvent été le coup de grâce, porté sur des commerces mal en point depuis longtemps. Certaines de ces enseignes appartenaient au groupe Vivarte, qui était connu sous le nom de groupe André, fondé il y a plus de cent ans à Nancy. C'est la crise de 2009 qui avait éprouvé tous ces commerces spécialisés, qui doivent entretenir de vastes surfaces commerciales alors que les ventes par internet montent en puissance. Cet aspect, plus le fait que l'image avait parfois souffert, vieillie... et vous rajoutez les gilets jaunes, qui ont sinistré le commerce tout l'hiver dernier, l'interminable grève SNCF, qui n'a pas aidé, pour le dire gentiment. Le virus, c'est le pompon. Mais où les consommateurs achètent-ils leurs vêtements, alors ? Sur internet bien sûr, pour les vêtements courants, et de plus en plus aussi pour le haut de gamme.

L'épidémie et sa secousse économique font avancer le temps, en accélérant les tendances qui étaient déjà l'oeuvre auparavant. Cela veut dire qu'il n'y aura plus de magasins physiques ? Selon le cabinet d'études Mc Kinsey, un tiers des marques et des grands magasins pourrait disparaître. On observe exactement le même phénomène dans les autres pays. Aux Etats-Unis, les grands magasins historiques de New York comme Neiman Marcus ont plongé dans la faillite il y a quelques jours. En Chine, les commerces non alimentaires disent avoir perdu entre 30 et 40% de leur chiffre d'affaire. Ces deux pays connaissent aussi bien sûr une très forte poussée du e-commerce.

Cela frappe particulièrement les vêtements car à toutes les raisons évoquées à l'instant, s'en ajoute une autre, la tendance à la déconsommation, le refus d'accumuler les vêtements, de la part des consommateurs aisés bien sûr, qui faisaient une bonne partie des volumes. Conséquence, les gigantesques ateliers textiles à l'autre bout du monde sont eux aussi à l'arrêt. Le Bangla Desh aurait perdu 3 milliards de dollars de chiffre d'affaire en chaussures et vêtements divers ces dernières semaines, ce qui met au chômage une partie des 4 millions de salariés du textile là-bas... Au Vietnam, un demi-million de travailleurs ont perdu leur job dans la couture. Et le cours mondial du coton est au plus bas depuis quinze ans.

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