L’exode était bien réel. Selon l’Insee qui publie une étude ce lundi 18 mai 2020, 451 000 Parisiens ont quitté la capitale pendant le confinement.
Soit, « une baisse (de population) presque quatre fois plus forte que les variations hebdomadaires habituelles de population en nuitée dans la capitale en janvier et février. »
Cette estimation, portant jusqu’à fin avril, combine les informations provenant de deux opérateurs de téléphonie mobile (Orange et Bouygues Telecom) portant jusqu’à fin avril, et les populations départementales 2020 estimées par l’Insee.
L’Yonne et la Normandie, destinations prisées
Difficile de savoir exactement où sont allés ces Parisiens mais on note des augmentations importante de la population présente à ce moment-là dans l’Yonne, dans certains départements de Normandie ou encore en Ardèche.
L’Yonne comptait 7% de métropolitains en plus pendant le confinement qu’avant. Elle est suivie de l’Ardèche, l’Eure, l’Eure-et-Loir et l’Orne (6 %), puis de la Haute-Loire, le Lot et la Nièvre (5%).
« La nouvelle répartition de la population est restée stable pendant le confinement dans la quasi-totalité des départements, à l’exception du Loiret, de l’Eure et de l’Eure-et-Loir qui pourraient avoir accueilli entre 2 000 et 3 000 métropolitains de plus depuis mi-avril », précise l’Insee.
Destination la résidence secondaire pour certains
Au total, 3,4 millions de Français possèdent une résidence secondaire dans un autre département que leur résidence principale.
Ces détenteurs de résidences secondaires et leurs familles habitent souvent dans les plus grandes métropoles ou leur périphérie : 307 000 personnes à Paris (14% de la population départementale) ; 191 000 dans les Hauts-de-Seine (12%). Dans les Yvelines, le Val-de-Marne et l’Essonne, ils représentent entre 8 et 10% de la population départementale.
Certains de ces propriétaires et leur famille ont pu rejoindre cette résidence secondaire au moment de l’annonce de confinement.
C’est le cas notamment dans l’Eure où certaines des 30 000 personnes rattachées à une résidence secondaire ont pu la rejoindre, tout comme dans l’Eure-et-Loir (23 000) et l’Yonne (36 000). Il s’agit des trois départements qui ont accueilli les plus hauts « surcroîts de non-résidents » pendant le confinement.