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Coronavirus: en Tchétchénie, Kadyrov menace de licenciement les soignants qui se plaignent

Des médecins et des infirmiers tchétchènes sont menacés de perdre leur emploi s’ils se plaignent du manque d’équipements face au coronavirus. Pas question pour les autorités de tolérer la moindre critique en matière de politique de santé.

Le président tchétchène Ramzan Kadyrov, à Riyad en Arabie saoudite, le 14 octobre 2019.
Le président tchétchène Ramzan Kadyrov, à Riyad en Arabie saoudite, le 14 octobre 2019. Alexey Nikolsky / Sputnik / AFP
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Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot

Tout a commencé par une réunion organisée la semaine dernière à l’hôpital de Goudermes, à une trentaine de kilomètres de Grozny. Le personnel soignant y dénonce le manque de matériel et d’équipements de protection, alors que l’hôpital doit accueillir à son tour des malades du coronavirus.

Des images de cette réunion sont ensuite diffusées sur les réseaux sociaux, ce qui va provoquer la colère du dirigeant tchétchène. Selon des propos rapportés par la presse russe, Ramzan Kadyrov s’emporte contre des médecins qu’ils qualifient de « provocateurs », et qu’il convient donc, à ses yeux, de licencier.

Kadyrov, entre déclarations autoritaires et menaces

Le dirigeant de la République autonome russe en profite ensuite pour faire l’apologie de sa propre politique de santé : « Nous avons plus de 30 000 combinaisons de protection et nous achetons des millions de masques. » 

Avant même le coup de colère de Ramzan Kadyrov, plusieurs médecins s’étaient excusés devant les caméras de la télévision publique, mettant leur propos sur le compte de la panique et de leur méconnaissance du stock de matériel.

Depuis le début de l’épidémie, la Tchétchénie a officiellement reconnu neuf décès, et un peu moins d’un millier de cas. De son côté, Ramzan Kadyrov a multiplié les déclarations autoritaires, comparant les porteurs du virus qui ne respecteraient le confinement à des « terroristes » qu’il faudrait tuer, et menaçant de mort une journaliste russe qui avait eu le tort de critiquer la politique menée, sur le territoire autonome, contre l’épidémie.

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