Récit : La véritable histoire derrière le « Happy Birthday Mr. President » de Marilyn Monroe

Le 19 mai 1962, Marilyn Monroe chantait la plus mémorable chanson d'anniversaire au président John F. Kennedy. Dans un livre paru en avril, l'écrivain James Patterson revient sur les coulisses de cette soirée.
Marilyn Monroe  La vritable histoire derrière son « Happy Birthday Mr. President » à John F. Kennedy
Donaldson Collection/Michael Ochs Archives/Getty Images

C’est l’une des images les plus iconiques de la star. Marilyn Monroe chantant son fameux « Happy Birthday to You » au président John F. Kennedy, le 19 mai 1962 au Madison Square Garden. Dans le livre The House of Kennedy (paru le 13 avril aux États-Unis), dont un extrait a été publié par Town and Country, l’écrivain James Patterson revient sur ce moment resté dans les annales, vu par ses protagonistes.

Pour fêter le 45e anniversaire du président américain, la foule s’est réunie dans le stade le plus célèbre de New York. Le prix du ticket d’entrée, dont les bénéfices reviennent au Parti démocrate, s'élève jusqu’à 1000 dollars (l’équivalent de 8 500 dollars aujourd’hui). L’atmosphère est si bruyante que seule l'apparition de Marilyn Monroe, vêtue d'une robe à strass signée par le couturier français Jean Louis, réussit à faire taire les spectateurs. « Il n’y avait plus aucun bruit. On se serait crû dans l’espace. Il y a eu cette longue pause, puis cet incroyable “Happy biiiiirthday to youuuu” murmuré. Tout le monde est tombé sous le charme », se souvient Bill Ray, le photographe du magazine Life. L’événement est suivi d’une soirée plus privée chez Arthur Krim, alors président du studio United Artists, et figure du Parti démocrate. Arthur M. Schlesinger Jr., assistant de JFK, se souvient d'avoir été frappé par la beauté de Marilyn Monroe... autant que par son attitude hors de la réalité.

ale Joel/Life Magazine/The LIFE Picture Collection via Getty Images

De son côté, Jackie Kennedy - restée dans la propriété familiale de Glen Ora (Virginie) - se fend d’un simple « La vie est trop courte pour se soucier de Marilyn Monroe » en voyant la performance de l’actrice. Mais le lendemain, la Première dame est furieuse, selon James Patterson, contre son beau-frère et non son mari. « Pour moi, c’est Bobby qui a orchestré tout ça. Le procureur général est le fauteur de troubles », lance-t-elle, furieuse, lors d'un coup de fil à sa sœur. Jalousie mise à part, elle ignorait encore la portée historique de ce moment, qui précédera de trois mois le suicide de la star...