Les pilotes de Brussels Airlines, réunis au sein du front commun B-United, proposent à la direction de la compagnie aérienne une réduction "significative", jusqu’à 45%, de leur temps de travail et de leur salaire, jusqu’en 2023, ce qui permettrait de réaliser jusqu’à 100 millions d’euros d’économies d’ici 2023.
"En procédant de la sorte, les économies proposées sont suffisantes pour maintenir tous les pilotes à bord, et même le personnel de cabine et (cela) évitera de payer dans l’immédiat plus de 22 millions d’euros de frais de licenciement pour les 191 membres du personnel navigant potentiellement concernés", expliquent, dans une lettre ouverte, les pilotes qui disent ainsi suivre l’exemple de leurs collègues allemands et autrichiens au sein du groupe Lufthansa.
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La direction de Brussels Airlines a annoncé la semaine dernière un plan de restructuration qui menace jusqu’à 1000 emplois (dont 191 pilotes et 470 membres du personnel de cabine) au sein de la compagnie, soit 25% du personnel.
Les pilotes se disent convaincus que leur proposition, "solide et concrète", rencontrera la demande de réduction de coûts de la direction et de Lufthansa et rencontrera les attentes du gouvernement "portant sur la préservation des emplois dans notre compagnie et de tout l’écosystème de l’aéroport".
Lufthansa, la maison-mère de Brussels Airlines, et le gouvernement belge ont entamé il y a plusieurs semaines des discussions, laborieuses, sur une aide d’Etat (le montant de 290 millions d’euros a été évoqué) à la compagnie touchée de plein fouet, à l’instar de tout le secteur aérien, par la crise du coronavirus.