FAITS DIVERSLe mystère des chevaux retrouvés morts avec une oreille coupée

Picardie : Quelle est cette mystérieuse affaire de chevaux retrouvés morts avec une oreille coupée ?

FAITS DIVERSLes cas de chevaux retrouvés morts avec une oreille en moins se succèdent, depuis un mois, en Picardie
Illustration d'un poney.
Illustration d'un poney. - Gile Michel / SIPA
Gilles Durand

G.D.

L'essentiel

  • Un poney et une jument ont été retrouvés morts avec une oreille coupée, ces derniers jours, dans une pension pour chevaux, dans la Somme
  • D’autres cas dans l’Aisne et l’Oise avaient déjà été signalés.
  • Le procureur d’Amiens va demander un regroupement du traitement de ces affaires.

Un « serial coupeur » sévit-il dans la nature ? D’étranges affaires se sont succédé en Picardie, ces derniers jours. Dernière en date : un poney a été retrouvé mort, dimanche, dans une pension pour chevaux, à Berny-en-Santerre, près de la gare TGV Haute-Picardie, dans la Somme. Avec un détail intriguant : l’animal avait une oreille coupée, annonce France 3.

Or, trois jours plus tôt, c’est une jument de la même pension qui avait subi la même mutilation après avoir été tuée. La propriétaire avait alerté les gendarmes, d’autant qu’une clôture avait été détruite pour pénétrer dans l’enclos. Plainte contre X avait été déposée.

Egorgé dans une pâture

Mais la mystérieuse série ne s’arrête pas à ces deux agressions. Le mois dernier, dans la nuit du 22 au 23 avril, un scénario identique avait entouré la mort d’une pouliche, à Quierzy, entre Compiègne et Laon, dans l’Aisne. L’animal avait été égorgé dans la pâture d’un haras spécialisé dans la préparation des futurs chevaux de courses. Là aussi, le cadavre du cheval présentait une oreille en moins.

Contacté par 20 Minutes, le procureur d’Amiens, Alexandre de Bosschère annonce être saisi, pour l’instant, des deux affaires du 14 et 17 mai à Berny en Santerre. « Ces faits font écho à des faits semble-t-il similaires constatés dans l’Aisne (1 cas), mais aussi dans l’Oise (2 cas), en avril », souligne le procureur qui annonce avoir ouvert une enquête « pour sévices ou actes de cruauté envers un animal domestique. »

D’autres cas ailleurs en France

Le parquet d’Amiens assure aussi qu’il « va échanger avec les parquets picards concernés pour proposer un regroupement du traitement de ces affaires ». D’autant que la Picardie ne semble pas le seul territoire touché par ce macabre rituel.

En juin 2019, un cheval avait été découvert mort avec une oreille sectionnée dans un pré, dans le Puy-de-Dôme. En février, c’était au tour d’un cheval du lycée agricole de Château-Salins, en Moselle, et d’un autre en Vendée, d’être victime des mêmes sévices.

« A ce stade, personne n’a été identifié et le mobile de ces faits n’est pas connu », précise le procureur d’Amiens.

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