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Pédocriminalité : il violait de jeunes garçons en Asie sous couvert d'humanitaire

Un homme, âgé d'une cinquantaine d'années, avait monté une association humanitaire en 2009. Il est accusé de masturbations et fellations forcées sur des garçons de 6 à 10 ans.

Une enquête a été ouverte dimanche 3 octobre par le parquet de parquet de Paris après une plainte d'une jeune femme de 20 ans visant Naps (illustration). Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
Camille Sarazin & AFP

Il évoquait des actions humanitaires pour les "défavorisés" au Népal ou au Cambodge. Le parquet de Paris a demandé un procès pour Philippe G., un homme déjà condamné pour des agressions pédocriminelles, accusé d'avoir récidivé sur des dizaines de jeunes garçons lors de ses voyages.

Philippe G., âgé de 50 ans, a été condamné une première fois en mars 2005 à trois ans de prison, dont la moitié de sursis, par le tribunal correctionnel de Thonon. En cause, à l'époque, des agressions sexuelles commises au début des années 2000 dans une colonie de vacances sur plusieurs garçons âgés d'une dizaine d'années. 

Soumis à une obligation de soins pendant trois ans, il travaille ensuite comme cuisinier dans un camping, dont il est écarté après que des vacanciers se plaignent de son comportement à l'égard d'enfants. 

Philippe G. récidive en Asie

Puis, en 2008, il part au Népal pour six mois. C'est à son retour en France en 2009, que Philippe G. crée son association, "Philmy voyageurs solidaires", avec l'aide de membres de sa famille et de proches. Sur le blog de l'association, il détaille les actions éducatives ou humanitaires envers les "populations les plus défavorisées" du Népal, du Cambodge, du Laos ou d'Inde.

Mais derrière l'engagement humanitaire, il est accusé d'avoir fait subir des masturbations ou des fellations à de nombreux garçons d'une dizaine d'années, parfois de six ou sept ans, lors de douches ou en dormant la nuit entourés de plusieurs d'entre eux.

Un premier signalement en mai 2014 d'une ONG népalaise alerte la justice française. D'autres suivent, conduisant à une ouverture d'enquête, un an plus tard. En cavale un temps, Philippe G. est interpellé en France puis mis en examen et écroué à l'automne 2015, et vit depuis novembre 2018 sous contrôle judiciaire. Outre ACPE et l'Ecpat, des associations de protection de l'enfance, 22 enfants sont parties civiles.

Il revient désormais à la juge d'instruction en charge du dossier de prendre une décision sur la tenue d'un procès en correctionnelle, comme demandé par le parquet de Paris dans un réquisitoire définitif du 3 avril. 

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