François Hollande : « J'ai ma part de responsabilité dans la situation de l'hôpital »

VIDÉO. Au micro de France Inter, l'ancien président de la République explique également que les stocks de masques ont fondu depuis la fin de son mandat.

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Temps de lecture : 3 min

Discret pendant toute la période de confinement, François Hollande profite du retour progressif à la vie normale pour revenir sur la gestion de la crise du coronavirus. Premier invité en studio de la matinale de France Inter depuis le déconfinement, l'ancien président de la République reconnaît notamment avoir joué un rôle dans la situation critique que connaissent les hôpitaux en France.

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« J'ai gouverné la France pendant cinq ans, j'ai donc ma part de responsabilité aussi dans la situation de l'hôpital », explique-t-il face à Léa Salamé, même s'il rappelle la création de 30 000 postes et l'augmentation de la masse salariale de 7 %. « L'hôpital a été d'une grande capacité de mobilisation et de réaction : passer de 5 000 lits de réanimation à 10 000, être capable de ne refuser aucun patient, cela a supposé une mobilisation exceptionnelle des personnels. Tirons-leur un coup de chapeau, les Français ont applaudi, mais cela ne suffit pas. »

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« Depuis des années, poursuit-il, on a contraint l'hôpital et on a imposé, j'ai pris ma part, je ne veux pas m'exclure, mis en place une sur-administration et c'est ce que les médecins rejettent : le codage d'actes, une tarification qui les a obligés à passer plus de temps, parfois, à remplir des papiers qu'à soigner… Et il y a la question des rémunérations. J'ai essayé d'améliorer les parcours professionnels, de valoriser quelques catégories, aides-soignantes ou infirmières, mais cela ne suffit pas. »

Des centaines de millions de masques « ont été détruits »

Du « Ségur de la santé » qui s'ouvre ce lundi, trois décisions importantes sont attendues selon François Hollande. « Il faut donner beaucoup de souplesse aux hôpitaux, rattraper le retard sur les rémunérations et changer l'organisation du travail. » Pas question, par contre, de revenir sur les 35 heures : « Qu'on mette de la souplesse, de la négociation, qu'on rémunère mieux certaines activités, mais de grâce, ne revenons pas sur ce qui est aujourd'hui regardé comme un acquis social. »

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En 2012, Xavier Bertrand assure que les stocks de masques sont de 1,4 milliard, explique Léa Salamé. Selon Radio France, en 2013, un changement de doctrine sous François Hollande fait diminuer le stock à 700 millions. « Une décision a été prise en 2011 de changer de système de stockage des masques », déplacés, explique l'ex-président, au plus près de ceux qui les utilisent. François Hollande déclare qu'à trois reprises les stocks de masques ont été vérifiés et jugés suffisants face aux différentes menaces (un virus en 2013, le virus Ebola et les attentats). « Quand je suis parti, il y avait 743 millions de masques. Quand la crise a commencé, il n'y en avait plus que 140 ou 150 millions. Cela signifie que des masques ont été détruits et que le stock de masques n'a pas été reconstruit. »

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Commentaires (98)

  • jeanne L

    Il est gonflé !

  • Aphroditechild

    Mais si Hollande s'aperçoit enfin qu'il a une grande part de responsabilité au sujet des masques, il devrait retirer sur le champ la médaille de la Légion d'Honneur qu'il a offerte à M. Touraine, son ex Ministre de la Santé qui ne la méritait surtout pas, vu la situation calamiteuse dont ce pouvoir socialiste à continuer à laisser à l'abandon les hôpitaux publics ainsi que les EHPAD. Hollande qui se servait de son anti-sarkozysme pour montrer ses muscles n'a rien fait de mieux que de passer son temps à discuter avec des journalistes du Monde tout au long de son mandat. Il a été le pire des Présidents de la Vème République ainsi que son successeur son "élève " qui, lui, finalement a décidé de communiquer avec les réseaux sociaux pour chercher des voix en vue de 2022 comme si il n'avait pas assez de problèmes comme cela pour redresser ce pays qui vit dans le foutoir le plus total. Quant à Hollande, les Institutions l'ont protégé jusqu'au bout, sans aucune sanction, il est libre comme l'air, les regrets sont tardifs mais les préjudices actuels restent énormes pour beaucoup de familles, pour le personnel médical et pour les Français qui ne sont pas protégés par l'Etat qui empoche leur argent et s'en sert à d'autres fins sans savoir à qui il profite.

  • Majorons

    Mais pas coupable ! Tout est dit avec ces gauchos