INFO OBS. Deux avocats de Tariq Ramadan avaient d’abord proposé leurs services à des plaignantes

Le conférencier Tariq Ramadan, au Palais de Justice de Paris, le 13 février 2020.

Le conférencier Tariq Ramadan, au Palais de Justice de Paris, le 13 février 2020. THOMAS SAMSON / AFP

Deux avocats ont d’abord proposé à des plaignantes d’assurer leur défense après leurs plaintes pour viols, avant de devenir les conseils du prédicateur. Elles dénoncent une atteinte à la déontologie, et le bâtonnier de Paris est saisi.

Un avocat peut-il proposer ses services à une victime de viol, recueillir ses confidences, puis finalement choisir d’assurer la défense de la partie adverse, celle du violeur présumé ? Cette question d’ordre déontologique n’a rien de théorique dans l’affaire Ramadan. En effet, selon les informations recueillies par « l’Obs », Me Ouadie Elhamamouchi et Me William Bourdon, désignés au début du mois de mai comme conseils par le prédicateur suisse, avaient auparavant été en contact avec deux des plaignantes qui accusent Tariq Ramadan de viol pour devenir leurs avocats. Nous avons pu consulter plusieurs documents qui attestent de ces échanges.

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De possibles conflits d’intérêt

Le premier date du 7 novembre 2017. Il s’agit d’un mémo long de cinq pages rédigé par le cabinet Bourdon & Associés à l’attention d’Henda Ayari. Dans le sillage des révélations sur le producteur Harvey Weinstein, la jeune femme a déposé plainte pour viol contre Tariq Ramadan le 20 octobre 2017. William Bourdon, un ténor du barreau parisien, ancien secrétaire général de la Fédération internationale des Droits de l’H…

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