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Guy Bedos, un petit coin au paradis des grands acteurs

Ce saltimbanque aux talents multiples, né à Alger, a marqué de sa personnalité quelques-unes des meilleures comédies douces-amères des années soixante et soixante-dix. Retour sur sa filmographie.

Bien sûr on oubliera jamais Paulette, la Drague et toutes les facéties drolatiques que Guy Bedos racontait avec un cynisme désopilant. Mais ce saltimbanque surdoué aura aussi marqué de la finesse de son jeu quelques-unes des comédies les plus douces-amères des années soixante et soixante-dix.

Son personnage de docteur séducteur et larmoyant dans Un éléphant ça trompe énormément et sa suite, Nous irons tous au Paradis était cultissime, - c'était mérité -, de son vivant. Et les dialogues des films d'Yves Robert étaient signés, et ce n'est pas un hasard, par son complice Jean-Loup Dabadie, qui deviendra le parrain de son fils, Nicolas, qu'il aura le temps de voir devenir un réalisateur accompli.

Ses jeunes années et son amitié avec Jean-Paul Belmondo appartiennent déjà à la légende du cinéma. On sait que les deux garnements revinrent d'une tournée dans toute la France en auto-stop. En 1963, Jacques Baratier eut la riche idée de rassembler à l'écran les deux inséparables d'autrefois. Le pitch du film avec le recul du temps ne manque pas de saveur. Guy Bedos incarnait un jeune homme de bonne famille qui rêvait de devenir acteur.... Quand la fiction rejoignait la réalité.

Le copain surdoué du cinéma français

En 1965, le titre du film Les Copains lui donne l'occasion de se mesurer à l'œuvre de Jules Romains. Sous la direction d'Yves Robert, encore lui, déjà serait-on tenté d'écrire, avec une pléiade d'acteurs de talents (Philippe Noiret, Claude Rich, Michael Lonsdale) ils vont inventer des canulars à se tordre de rire. C'est en Auvergne, à Ambert, que sera déclamé dans la petite église du bourg un sermon... pas très catholique.

En 1970, dans Le Pistonné Claude Berri lui confie le rôle sur mesure d'un appelé du contingent très peu militariste, nommé Claude Langmann, le vrai nom à la ville du réalisateur. Cette critique à peine voilée de notre armée collera comme un gant à Guy Bedos qui ne cachait pas son dégoût et son mépris de l'esprit guerrier.

Enfin, évidemment, comment ne pas mentionner son rôle de bon copain Juif pied-noir aimant trop sa mère (Marthe Villalonga) dans Un éléphant ça trompe énormément et sa suite, aussi drôle, c'est assez rare pour le signaler, On Ira tous au Paradis. Encore une fois, il jouait un inséparable ami, tendre facétieux. Et il faut le dire, ce Simon Messina avait énormément de talent.

En hommage à Guy Bedos, Le Figaro présente, en vidéos, un florilège de sa carrière de Dragées au poivre à On ira tous au paradis en passant par Le Pistonné et Les Copains.

Dragées au poivre de Jacques Baratier en 1963, avec Jean-Paul Belmondo, Guy Bedos...

Les Copains d'Yves Robert en 1965, avec Philippe Noiret, Michael Lonsdale, Guy Bedos, Christian Marin...

Le Pistonné de Claude Berri en 1970, avec Guy Bedos, Rosy Varte, Coluche, Claude Piéplu, Jean-Pierre Marielle...

Un éléphant ça trompe énormément d'Yves Robert en 1976, avec Jean Rochefort, Victor Lanoux, Guy Bedos, Claude Brasseur...

Nous irons tous au paradis d'Yves Robert en 1977, avec Jean Rochefort, Victor Lanoux, Guy Bedos, Claude Brasseur...

Guy Bedos, un petit coin au paradis des grands acteurs

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21 commentaires
  • TANOP's

    le

    sur 17 commentaires que j'ai lus pas un n'a d'égard pour ce disparu
    Paix à son âme. C'est mon éducation catho qui ressort. Mais sinon je suis le 18 ème dans les commentaires de la même tendance. Ouf je pensais que j'allais être tout seul. Restez à la maison .....comme ils disent !

  • xxxxxxxxxxxxxx

    le

    Heureux de voir que même mort, Guy tu fais chier et raler les reacs et les badufs....Bravo l'artiste!

  • couscousetchoucroute

    le

    Un espoir pour tous. On peut être médiocre, antipathique, peu futé et à peu près dénué de tout humour et faire une belle carrière. A condition d'incarner une idée politique et de présenter un intérêt pour être utilisé. Ses héritiers travaillent à France Inter où des militants de seconde zone se font eux aussi passer pour des humoristes. Bien utilisés ils permettent de diffuser dans les entrailles du bas peuple des idées comme il faut. Je ne connais personne de droite ou de gauche trouvant avec sincérité tous ces personnages irrésistibles. Il a des héritiers c'est donc une sorte de modèle : chapeau l'artiste!

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