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Carole Ferry, édité par Mathilde Durand
Ils ont quitté Paris pendant le confinement, et ne comptent plus revenir. De nombreux Franciliens ont décidé de changer de vie et de rester au vert. L'essor du télétravail a permis à certains de franchir le pas. La demande immobilière est très dynamique dans certaines zones à proximité de la capitale. 
REPORTAGE

"Paris je t'aime, mais Paris je te quitte." Alors qu'un million de franciliens ont quitté la capitale pendant le confinement imposé par le coronavirus, combien ne reviendront jamais ? L'essor du télétravail pourrait changer les habitudes et aider certains à sauter le pas. Beaucoup en rêvent, d'autres l'ont fait, dès la fin du confinement. "Si on ne m'avait dit que je ne rêverais pas mon appartement, je ne l'aurais pas cru", confie cette maman d'un petit garçon de 3 ans. "Je ne suis toujours pas rentrée chez moi et l'appartement est en vente."

Un retour à la nature

Elle est partie juste le temps du confinement en Bretagne avec son mari. Elle est au chômage, lui est indépendant. Aujourd'hui, ils n'attendent plus que la vente de leur appartement de 60 mètres carrés du côté de la gare Saint-Lazare à Paris pour acheter une maison à Douarnenez. 

"Ce n'est pas quelque chose qui s'est fait d'un coup, il a fallu qu'on s'imagine ici à l'année, et on a eu deux mois et demi pour le faire", confie cette mère de famille. "On a fait ça pour notre petit garçon. Pendant tout ce confinement, on l'a vu se métamorphoser, évoluer dans la campagne, dans la nature."

Une forte demande à proximité de Paris

Les notaires doivent publier ce jeudi les chiffres des ventes immobilières pour le premier trimestre à Paris. Une forte demande est déjà observée par les professionnels à proximité de la capitale. Nicolas Maitrejean est agent immobilier a Chartres : il a fait 30 ventes en 15 jours, un tiers à des Franciliens. "Avant le confinement, les demandes de Parisiens et de Franciliens étaient peu significatives. On en avait quelques unes. Aujourd'hui, on a une vraie poussée de la demande", confie-t-il.

"Une majorité des gens cherche à changer de vie, puisque 80% des demandes sont des gens qui veulent acquérir leur résidence principale", ajoute l'agent immobilier. Des Franciliens qui arrivent avec un budget moyen de 360.000 euros, largement supérieur aux 220.000 euros de ventes qui se font d'ordinaire en moyenne à Chartres.