Un travail colossal. Après avoir analysé 172 travaux scientifiques provenant de 16 pays différents, une étude scientifique inédite affirme que les personnes portant un masque de protection réduisent de 85 % le risque d'une contamination au coronavirus.
Cette étude, la première du genre d'une telle envergure, a été financée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et a été publiée lundi 1er juin dans The Lancet, revue scientifique et médicale britannique de référence mondiale en matière de santé.
Dans le détail, cette enquête indique que le risque de transmettre le coronavirus sans masque est de 17,4 %, mais tombe à 3,1 % seulement si la personne contaminée en porte un.
De même, le respect de la distanciation physique permet également de se prémunir très efficacement contre une contamination au SARS-CoV-2.
Now out @TheLancet ! Physical distancing, face masks, and eye protection to prevent person-to-person transmission of SARS-CoV-2 and COVID-19: a systematic review and meta-analysis
A privilege and honour to work with this international team https://t.co/wlnuVYh3S6 https://t.co/0iU0kw4J4o— Derek Chu (@dkchu) June 1, 2020
Ainsi, en l'absence de masque ou de toute autre dispositif de protection, une personne contaminée peut transmettre à hauteur de 12,8 % le coronavirus si elle se trouve à moins d'un mètre d'un individu non porteur du virus.
En revanche, ce risque est drastiquement réduit et passe à 2,6 % si la distance d'un mètre est respectée.
D'une façon analogue, porter une protection occulaire (de type visière ou lunettes) réduit elle aussi de façon significative le risque de contamination.
Gestes barrières : de l'utilité de tout combiner
«En moyenne, se tenir à un mètre les uns des autres réduit de 80 % la probabilité d'être contaminé au coronavirus, porter un masque réduit ce risque de 85 %, et porter des lunettes d'environ 78 %», a résumé Trish Greenhalgh, professeur de médecine à l'université d'Oxford, auprès de la chaîne d'information américaine CNN.
Mais le docteur Derek Chu, de l'université canadienne Mac Master et l'un des co-auteurs de l'étude, a insisté sur le fait «qu'aucun geste barrière à lui seul n'a rendu un individu complètement imperméable à la contamination».
«Ce sont toutes ces mesures, ainsi que le lavage régulier des mains, qui permettent de réduire et de ralentir de façon décisive l'épidémie», a-t-il dit à NBC Today, l'émission matinale de la chaîne américaine NBC.