“Certaines familles n’auront bientôt plus à choisir entre acheter des produits hygiéniques ou de la nourriture, grâce au lancement par le gouvernement d’un plan visant à distribuer des protections périodiques dans les écoles”, écrit le site néo-zélandais Stuff ce mercredi 3 juin, dans la foulée de l’annonce faite par le gouvernement de Jacinda Ardern.

Un budget de 2,2 millions de dollars néo-zélandais (1,26 million d’euros) a été alloué à ce programme. Il prévoit une phase d’expérimentation qui devrait débuter dans quinze écoles de la région de Waikato – dans le nord de la Nouvelle-Zélande –, puis il devrait être généralisé à toutes les écoles publiques à l’horizon 2021.

Bricoler des protections de fortune

“Nous savons que près de 95 000 jeunes filles âgées de 9 à 18 ans pourraient rester à la maison faute de pouvoir se payer des protections périodiques”, a déclaré la Première ministre Jacinda Ardern, citée par le quotidien britannique The Guardian. Pour pouvoir se rendre en cours, certaines seraient obligées de bricoler des protections de fortune avec du papier toilette ou des chiffons.

Cette annonce intervient alors que des associations partagent leurs craintes de voir le coronavirus plonger encore plus de jeunes filles dans la précarité menstruelle. “Certaines familles luttent pour se nourrir”, assure la présidente de la fondation KidsCan, Julie Chapman, citée par Stuff.

Cela signifie qu’elles auront des difficultés à acheter des produits d’hygiène menstruelle.

Selon le site néo-zélandais, qui fait référence à un rapport commandé par KidsCan, la méconnaissance du problème des règles en milieu scolaire est inquiétante. Un sentiment de honte empêche certaines jeunes filles d’échanger à ce sujet, dans leur famille comme à l’école.