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Avant le second tour des municipales, Emmanuel Macron et Rachida Dati se sont entretenus au téléphone

Rachida Dati le 15 mars 2020 au soir du premier tour des élections municipales.

Rachida Dati le 15 mars 2020 au soir du premier tour des élections municipales. - Philippe Lopez

INFO BFMTV - Selon nos informations, Emmanuel Macron et Rachida Dati se sont entretenus au téléphone pour discuter d'une éventuelle alliance au second tour des municipales parisiennes. Mais les versions des deux camps divergent.

Ce sont des coups de fil qui risquent de faire jaser. Selon nos informations, Emmanuel Macron et Rachida Dati, candidate LR à la mairie de Paris, ont conversé par téléphone à plusieurs reprises, notamment avant qu’Agnès Buzyn prenne sa décision de rester candidate en tête de la liste LaREM. Le chef de l'Etat et l'ex-garde des Sceaux ont échangé soit directement, soit par le biais du secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler.

Au menu des discussions: la stratégie à adopter à Paris, et en particulier les éventuelles alliances pour battre la maire sortante Anne Hidalgo, alors qu'Agnès Buzyn est en ballottage très défavorable.

Deux camps, deux versions

Que se sont-ils dit? Les versions divergent en fonction des intérêts des uns et des autres. Un très proche d'Emmanuel Macron explique:

"Rachida Dati a bien contacté le président pour discuter d'alliances en vue du second tour. Mais notre ligne est claire, aucun accord avec Mme Dati, pas question qu'elle soit élue avec nos voix".

Du côté de la candidate, c'est une toute autre version qui prévaut. Le patron du MoDem, François Bayrou, aurait au contraire pesé pour nouer des alliances avec Rachida Dati, alliances que n'aurait pas vues d'un mauvais œil le chef de l'Etat. Avertissement signé Rachida Dati à BFMTV :

"Je ne suis jamais allée quémander quoi que ce soit. Et ceux qui disent le contraire s'exposent à ce que je publie les échanges en question. On verra alors qui a raison".

Ces derniers jours, les quelques alliances entre des listes LR et LaREM ont généré des remous, la base militante du parti présidentiel - plutôt de centre gauche - s'estimant trahie par ces rapprochements avec la droite traditionnelle.

Benjamin Duhamel