"A la question "tu fais quoi dans la vie?" répondre qu'on bouquine ou qu'on joue à Candy Crush est difficilement avouable..." (Photo d'illustration)

Pour la première fois en France, la justice a reconnu une situation de "bore-out". (illustration)

cyano66/Istock

C'est une première historique : la cour d'appel de Paris a reconnu, mardi, une situation de bore-out. Opposé du fameux "burn-out", cette condition expose les salariés à qui l'on ne demande plus rien et dont les compétences sont sous-estimées à un ennui professionnel, pouvant entraîner de graves conséquences psychologiques.

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Comme le rapporte franceinfo, l'affaire sur laquelle la cour d'appel de Paris s'est prononcée a débuté il y a six ans, alors que Frédéric Desnard était responsable des services généraux chez Interparfums. L'employé est licencié pour avoir été trop longtemps en arrêt maladie, après avoir fait une crise d'épilepsie liée à ce syndrome de bore-out.

"Manque d'activité et ennui"

Le salarié, dont les missions devaient à l'origine être concentrées sur les événements du groupe, se retrouve alors à "configurer la tablette de son patron", et à s'occuper, à son domicile, "de la centrale vapeur de son employeur", indique franceinfo.

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Les juges ont finalement reconnu "le manque d'activité et l'ennui de Frédéric Desnard", ayant conduit à une dépression et à la dégradation de son arrêt de santé. Cette reconnaissance officielle du "bore-out", retenu comme harcèlement moral, a conduit l'entreprise à verser 40 000 euros à son ancien salarié.

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