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Saly Diop sur les violences faites aux femmes : "Il y a beaucoup de victimes, on ne peut pas le nier"

Par La Rédaction

Saly Diop, maire adjointe déléguée à la Jeunesse de Meaux, fondatrice de l'association Imani, auteur du livre "Imani" (aux éditions Michalon) était l’invitée d’André Bercoff jeudi 4 juin sur Sud Radio, dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Saly Diop invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Saly Diop s'est engagée contre les violences subies par les femmes à travers son association Imani. Un mouvement qui se veut être une aide et un relais de témoignages des femmes "solides", celles qui se sont sorties d'un univers de violences physiques et sexuelles.

 

Une expérience touchante

C'est à l'âge de 17 ans que l'adjointe à la mairie de Meaux découvre qu'elle a été excisée trois mois après sa naissance. Une expérience qu'elle a racontée dans son livre Imani. "Je pense que cette blessure de l'excision, inconsciemment m'a aidé", confie Saly Diop. "J'ai l'impression d'être une survivante et le fait d'avoir vécu dans cet environnement, de connaître d'autres personnes, de connaître une autre normalité, m'a permis de me rendre compte qu'on avait la possibilité de choisir, de pouvoir s'identifier autrement et surtout de voir deux cultures qui s'entrechoquent, on peut les rassembler, on peut essayer d'exister et d'être soi-même", rapporte-t-elle. Un message d'espoir pour les nombreuses femmes ayant subi les mêmes sévices.

"Il y a beaucoup de victimes, on ne peut pas le nier", assure-t-elle. Et pour s'en sortir, rien n'est simple pour ces femmes de tous âges. "Il faut une certaine force de caractère et quand on n'est pas préparé, qu'on n'a pas l'entourage, c'est compliqué", témoigne la jeune adjointe à la mairie, qui a eu la chance de pouvoir compter dessus. "J'ai trouvé ça important de partager ce témoignage pour dire qu'il n'y a pas de fatalité et qu'on peut vaincre ce déterminisme social et environnemental que l'on subit", confie l'auteure.

Créer une plateforme pour s'identifier

Avec son association Imani, Saly Diop présente les "trois niveaux d'actions" de son mouvement. "On veut augmenter la représentation des femmes fortes", affirme-t-elle, estimant "important que tout le monde puisse s'identifier". Pour l'élue, il est important surtout "pour les femmes de se dire que peut-être d'autres ont subi des violences et ont réussi à s'en sortir". "Aujourd'hui, on a un vrai projet, on met en place des vidéos de femmes qui vont témoigner de leur expérience, des modèles de réussite et de résilience", présente Saly Diop qui souligne que ces femmes sont "des inconnues mais des exemples".

À partir de cette sélection de "100 femmes inspirantes", Imani se donne pour objectif de "créer une plateforme qui, dans un premier temps, va servir d'identification, d'émancipation mais aussi de pouvoir être comme un conseil d'observation". Le but est de "pouvoir aider les victimes et dénoncer ces violences et les aider à travers un réseau de femmes solides" qui permettra de "mettre la pression sur les autorités et les institutions pour faire avancer les choses". 

 

 

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