A Paris, l’enfer vécu par une Jordanienne violée pendant sept ans par l’ami de son mari

Quatre enfants sont nés des viols qu’a subi Nariman. Soupçonné de complicité, son ex-mari est jugé en appel à partir de mardi.

 Paris, vendredi 5 juin 2020. Nariman, victime dans une affaire de viols dans laquelle son ex-mari est poursuivi pour complicité.
Paris, vendredi 5 juin 2020. Nariman, victime dans une affaire de viols dans laquelle son ex-mari est poursuivi pour complicité. LP / Arnaud Dumontier

    Blessée, humiliée, violée, Nariman a tellement été trahie par les siens qu'elle ne peut plus avoir confiance en personne. Elle retrouve pourtant à 34 ans la lumière, la force de sourire et même de nous raconter son parcours alors que s'ouvre ce mardi à Melun (Seine-et-Marne) le procès en appel de son ex-mari, poursuivi pour complicité de viols. Il a été condamné en première instance à 13 ans de réclusion criminelle.

    L'histoire de Nariman débute à Amman (Jordanie) en 2006. Elle n'a alors que 20 ans et ne connaît rien du monde. Sinon la souffrance d'avoir été abusée pendant toute son enfance par son père, sans que sa mère n'ait rien trouvé à y redire. Construite sur des sables mouvants, sa vie prend un nouvel élan lorsque Walid D., un Jordanien de vingt ans son aîné, coiffeur à Paris, la demande en mariage et lui propose de le rejoindre dans la capitale.