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François Hollande pense à un retour: «La vie est pleine de sollicitations et d’imprévus»

Dans une interview accordée à un journal italien, l’ex chef de l’État s’est livré sur un possible avenir politique, sur les actions de son successeur ou encore sur les défis climatiques à venir.

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L’ancien président François Hollande, interrogé par le quotidien italien Corriere della Sera sur son avenir, souligne dans une interview que la vie est « pleine de sollicitations et d’imprévus ».

« La vie est pleine de sollicitations mais aussi d’imprévus. En ce qui me concerne, j’ai servi mon pays et je me considère comme un militant de la démocratie », répond François Hollande à une question sur son avenir.

« Je suis resté cohérent avec les valeurs auxquelles je croyais dès mon plus jeune âge, je les ai mises au diapason des temps qui changent. Je ne peux pas me séparer de cet engagement civil qui a éclairé ma vie et auquel je reste et resterai fidèle », ajoute-t-il.

Également interrogé sur son successeur, M. Hollande souligne le « contexte particulier » de l’élection d’Emmanuel Macron  : « Je n’étais pas candidat et la droite était représentée par une personnalité qui était discréditée par les scandales. Sa victoire relève plus d’un refus d’une présidence d’extrême droite et non d’une adhésion à son programme ».

Selon lui, l’actuel chef de l’État « aurait pu tirer le meilleur parti de cette situation politique originale, mais il ne l’a pas fait. Il n’a construit ni une force politique nouvelle ni une coalition. Sa position était que les partis n’avaient plus de rôle à jouer dans la vie démocratique. Maintenant, son propre parti est dépourvu de toute implantation locale. Nous pourrons le mesurer aux prochaines élections municipales. Pour ma part je pense que sans partis, sans organisation active des citoyens, il n’y a pas de véritable démocratie ».

Relever les défis de la crise sanitaire

L’ancien président estime par ailleurs qu’après la pandémie du coronavirus, il faut « relever les nouveaux défis de la crise climatique », qui peuvent, « demain, avoir des conséquences encore plus dramatiques ».

« Ni la mondialisation, ni le facteur humain ne sont à l’origine de cette pandémie », juge-t-il. « Mais il est tout aussi vrai que le changement climatique peut avoir, demain, des conséquences encore plus dramatiques. Nous devons changer profondément nos modes de vie ».

Selon l’ex-chef de l’État, de la même manière qu’« il n’est pas possible de maîtriser une pandémie mondiale avec une politique nationaliste », « ce n’est qu’unis que nous pourrons relever les nouveaux défis de la crise climatique ».

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