ARCHEOLOGIEDes chercheurs révèlent une portion oubliée de la Grande Muraille de Chine

Grande Muraille de Chine : Des archéologues reconstituent le tracé d'une portion oubliée

ARCHEOLOGIECette portion, également surnommée « Muraille de Gengis Khan », n’avait vraisemblablement pas de fonction militaire mais servait à surveiller les mouvements des populations nomades
La Grande Muraille de Chine (illustration);
La Grande Muraille de Chine (illustration); - Zhou Wanping / Costfoto/Sipa USA/SIPA
20 Minutes avec agences

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Des archéologues israéliens ont reconstitué le tracé d’une portion de la Grande Muraille de Chine oubliée des historiens. Celle-ci avait été édifiée dans la steppe mongole pour contrôler les populations nomades, selon une étude rendue publique mardi.

« La construction de ce pan de la Grande Muraille est un projet majeur du Moyen-Âge dont il est paradoxalement très peu fait mention dans les documents historiques », a indiqué le professeur Gideon Shelach-Lavi, membre de la chaire d’Etudes asiatiques de l’Université hébraïque de Jérusalem et directeur des recherches.

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Plus de 700 km de long

Classée au patrimoine de l’humanité de l’Unesco, la Grande Muraille est un agrégat de fortifications militaires construites au nord de la Chine dès le IIIe siècle avant notre ère dans le but de défendre le pays contre les invasions venues du ? ord. Sa longueur totale est estimée à environ 9.000 kilomètres, voire 21.000 km si l’on compte les parties disparues.

Encore plus au nord, s’étendent les 737 kilomètres d’une muraille faite de terre mise au jour par l’équipe du professeur Shelach-Lavi. Ancrée dans la steppe et recouverte d’herbe, elle forme la « Ligne Nord », à cheval sur les actuelles Chine, Russie et Mongolie. C’est la première fois que cette partie de la muraille fait l’objet d’une étude si poussée.

Surveiller les populations nomades

Cette ligne est également surnommée « Muraille de Gengis Khan » en référence au célèbre guerrier né au XIIe siècle et qui, à force de conquêtes, a fondé l’immense empire mongol. « À l’origine, les chercheurs ont pensé que cette section avait été construite pour défendre la population locale du Grand Khan et de ses hordes nomades », raconte Gideon Shelach-Lavi. « Mais il semble qu’il ne s’agissait pas d’une muraille militaire pour se prémunir des invasions. »

La taille relativement modérée de la muraille (environ deux mètres) et son emplacement sur des zones peu élevées et donc peu stratégiques laissent à penser qu’elle était davantage destinée à surveiller et contrôler les mouvements des populations nomades et de leurs troupeaux. « C’était en quelque sorte un outil de politique interne », conclut le professeur.

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