Le Premier ministre Edouard Philippe (illustration)

Le Premier ministre Edouard Philippe. (Photo by BENOIT TESSIER / POOL / AFP)

AFP

Le Premier ministre Edouard Philippe a dit ce mercredi son refus que "la peur change de camp", défendant les forces de l'ordre face aux accusations de violences et de racisme et mettant en garde contre le risque de "basculement de la République".

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"Je ne veux pas que la peur change de camp, je ne veux pas que la présomption passe de celui qui trouble l'ordre public à celui qui le défend", a-t-il affirmé lors d'une séance de questions au gouvernement au Sénat. "Si nous acceptons cette facilité de l'esprit sous le coup de l'émotion", alors "c'est un basculement de la République qui intervient" et "le basculement de la République, quand je vois cela, je me dis qu'il n'est pas si loin", a-t-il ajouté.

S'il a jugé l'émotion "légitime", il a parlé de "facilité", et refusé que le débat "intense et délicat" de la formation et des missions de la police soit "comme confisqué par des prises de position théâtrales, par des raccourcis ou des amalgames (...) avec des situations qui se dérouleraient ailleurs".

Le chef du gouvernement a en revanche défendu une "ligne d'équilibre" pour être "respectueux" et "exigeants" vis-à-vis "des femmes et des hommes qui font vivre à la police nationale et la gendarmerie".

Edouard Philippe avait déjà cherché mardi à calmer la polémique qui enfle sur les violences policières en appelant au "respect et à la confiance" vis-à-vis de la police, mais aussi à "l'exigence", dans un contexte de "très grande" émotion après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, ravivant la controverse en France sur l'affaire Adama Traoré.

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