« Ce qui se passe aujourd’hui en Europe déborde largement le seul aspect financier de la relance »

David Sassoli, président du Parlement européen, le 12 décembre 2019 à Bruxelles.

David Sassoli, président du Parlement européen, le 12 décembre 2019 à Bruxelles. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

La nouvelle solidarité européenne qui s’est fait jour à la faveur de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques est en réalité un geste de sauvegarde. « Les Européens se sauveront ensemble, ou ils ne se sauveront pas », insiste le président du Parlement européen, l’Italien David Sassoli.

Elu président du Parlement européen en 2019, David Sassoli, 64 ans, est membre du Parti démocrate italien. Ex-journaliste vedette de la télévision italienne, connu dans la péninsule sous le sobriquet « Il bello della sinistra » (« le beau gosse de la gauche »), il appartient à la riche lignée des catholiques progressistes, dans le sillage d’Aldo Moro. Il a tenu à dédier la première séance de sa présidence aux victimes du terrorisme en Europe. C’est un Européen passionné, qui plaide depuis le début de la crise sanitaire pour un ambitieux plan de relance européen, une mutualisation de la dette et des subventions aux pays du Sud les plus touchés par la pandémie. Sans oublier d’insister sur l’importance des institutions démocratiques. Entretien.

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172 milliards d’euros, dont 82 sous forme de subventions, telle est la manne que recevra l’Italie de l’Europe. Pourquoi cette générosité ?

Parce que si les Européens ne se sauvent pas tous ensemble, ils ne se sauveront pas du tout. Parce qu’aucun pays n’est en état d’affronter tout seul les conséquences de la pandémie. Cette pandémie a eu au moins un effet positif : elle a mis en lumière l’importan…

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